Impact des rejets industriels sur l'environnement : cas de l'accumulation du chrome dans les différents compartiments aquatiques le long du littoral Casablanca – Mohammadia

Abstract

En absence de normes de rejet, les rejets industriels au Maroc sont rejetés dans le milieu naturel, en particulier marin, sans aucun traitement préalable. Aussi, l'objectif du présent travail est d'étudier l'impact des rejets industriels riches en chrome au niveau des différents compartiments aquatiques (mollusques, poissons, algues et sédiments) le long de huit stations de prélèvements sur le littoral entre Casablanca et Mohammadia, durant une période de cinq années (été 1998 – printemps 2002); en plus, cette étude vise à évaluer l'espèce la plus bioindicatrice de pollution par le Cr. Les teneurs en Cr les plus élevées accumulées par les moules ont été détectées le long de l'Oued El Malleh (S2) et au niveau du site S6 de Oukacha (respectivement 18,7 et 14,4 mg/kg poids sec), soient deux secteurs recevant la majorité des eaux usées des unités industrielles de Mohammadia et de Ain Sebâa. Ces résultats sont cohérents avec les fortes concentrations en Cr (300 mg/ kg poids sec) détectées dans les sédiments prélevés aux stations S2 et S6. Ce dernier site a montré également des teneurs assez élevées de l'ordre de 9,70 et 25,90 mg/ kg poids sec respectivement pour l'Ulva lactuca et la Corallina officinalis. Les résultats d'accumulation du Cr chez deux espèces de poissons, le mulet Mugil cephalus et le sar Diplodus sargus, ont montré des teneurs plus élevées chez le mulet que chez le sar. L'étude comparative des concentrations en Cr entre les différents compartiments biologiques étudiés montre que la moule M. galloprovincialis est un excellent bioindicateur de pollution par le Cr, révélant des concentrations plus élevés que les autres espèces d'algues et de poissons.

Biomonitoring study of trace metals (Al, As, Li) in mussels from Al Hoceima coastline of Moroccan Mediterranean Sea

“…The maximum average concentrations for Al (1215.0 mg/kg), As (14.2 mg/kg) and Li (1.74 mg/kg) were observed in the winter season, while the minimum mean contents for Al (494.9 mg/kg), As (8.74 mg/kg), and Li (1.46 mg/kg) were indicated in the summer period. Similar results have been found by many researchers [23][24][25][26][27][28][29]. Bouthir et al [25] indicated in the Moroccan Atlantic Ocean, higher contents of metallic elements in tissues of M. galloprovincialis during the wet period (winter), whereas lower contents were observed in the hot period (summer).…”

“…Similar results have been found by many researchers [23][24][25][26][27][28][29]. Bouthir et al [25] indicated in the Moroccan Atlantic Ocean, higher contents of metallic elements in tissues of M. galloprovincialis during the wet period (winter), whereas lower contents were observed in the hot period (summer). The seasonal fluctuations in metal levels in Al Hoceima coast may be due to a combination of factors, directly related to weight (reproductive cycle, sexual maturity, abundance of food and environmental conditions) [30,31], but also others, independent, such as the biogeochemical cycle change and the bioavailability of metals in the seawater [32].…”

“…The seasonal fluctuations in metal levels in Al Hoceima coast may be due to a combination of factors, directly related to weight (reproductive cycle, sexual maturity, abundance of food and environmental conditions) [30,31], but also others, independent, such as the biogeochemical cycle change and the bioavailability of metals in the seawater [32]. Numerous investigations have indicated that physiological processes, such as the gametogenic cycle, affect the seasonal fluctuation in heavy metal contents in the soft tissues of bivalves [24,25]. However, another possible explanation for the pattern of metallic bioaccumulation in mussel tissue could be found under climatological conditions which characterize the Mediterranean basin, with hot and dry summers, and wet and rainy winters.…”