[1] We use Interferometric Synthetic Aperture Radar, teleseismic body waves, tsunami waveforms recorded by tsunameters, field observations of coastal uplift, subsidence, and runup to develop and test a refined model of the spatiotemporal history of slip during the M w 8.0 Pisco earthquake of 15 August 2007. Our preferred solution shows two distinct patches of high slip. One patch is located near the epicenter while another larger patch ruptured 60 km further south, at the latitude of the Paracas peninsula. Slip on the second patch started 60 s after slip initiated on the first patch. We observed a remarkable anticorrelation between the coseismic slip distribution and the aftershock distribution determined from the Peruvian seismic network. The proposed source model is compatible with regional runup measurements and open ocean tsunami records. From the latter data set, we identified the 12 min timing error of the tsunami forecast system as being due to a mislocation of the source, caused by the use of only one tsunameter located in a nonoptimal azimuth. The comparison of our source model with the tsunami observations validate that the rupture did not extend to the trench and confirms that the Pisco event is not a tsunami earthquake despite its low apparent rupture velocity (<1.5 km/s). We favor the interpretation that the earthquake consists of two subevents, each with a conventional rupture velocity (2-4 km/s). The delay between the two subevents might reflect the time for the second shock to nucleate or, alternatively, the time it took for afterslip to increase the stress level on the second asperity to a level necessary for static triggering. The source model predicts uplift offshore and subsidence on land with the pivot line following closely the coastline. This pattern is consistent with our observation of very small vertical displacement along the shoreline when we visited the epicentral area in the days following the event. This earthquake represents, to our knowledge, one of the best examples of a link between the geomorphology of the coastline and the pattern of surface deformation induced by large interplate ruptures.

Bulletin de l'Institut français d'études andines 38 (2) | 2009Varia Sociología de la supervivencia: las adolescentes en situación de comercio sexual en Lima ResumenEste artículo es el fruto de un trabajo de campo realizado en varios barrios populares de Lima y constituido por observaciones in situ y entrevistas a profundidad con adolescentes involucradas en el comercio sexual de esta metrópolis. Brinda pistas para explicar la existencia de este fenómeno al distinguir, primero, los factores de entrada de una adolescente a esta actividad de supervivencia y luego, los factores de permanencia en esta misma situación. Un análisis de los datos empíricos, orientado por la sociología interaccionista, permite efectivamente notar que distintos factores explican las temporalidades (antes y durante) de esta práctica sexual marginal. 328Robin Cavagnoud Sociology of survival: adolescent girls in situation of sexual trade in Lima AbstractThis study is based on an extensive fieldwork carried out through several popular areas of Lima in which in situ observations and detailed interviews with adolescent girls involved in the sexual trade of this metropolis are discussed. The major aspect of this article is to offer some explanations of this phenomenon's existence by distinguishing firstly between the factors of entrance of adolescents into this survival activity and then the factors of maintenance within this situation. An empirical data analysis, based on interactionist sociology, allows us to see that different kinds of factors explain both temporalities (before and during) of this marginal sexual practice.

Les parcours de vie des enfants et jeunes en situation de grande précarité sont fréquemment marqués par des événements qui bouleversent l’organisation de leur vie quotidienne. Parmi ces faits, on peut citer la fugue volontaire ou l’expulsion forcée du ménage entraînant une rupture des liens familiaux et un mode de vie « de rue ». À partir des résultats d’une enquête réalisée à La Paz et à El Alto, cet article montre dans quelle mesure les parcours de vie de ces enfants et jeunes se caractérisent par des processus d’individuation et de fragmentation indiquant le caractère dorénavant inopérant des notions de « carrière » dans la déviance et de « bande » au profit de l’idée de « réseau » où circulent les enfants au sein d’un ensemble d’entourages. Cette situation pose la question des politiques d’intervention auprès de cette population, principalement attribuées à des Organisations non gouvernementales (ONG) et d’associations, qui ne parviennent que partiellement à intégrer les enfants dans leurs programmes d’aide. Les parcours de vie de ces enfants interpellent enfin les notions de construction socioculturelle de l’enfance, d’individu et d’idéal d’autonomie, selon une évolution du statut d’enfant à la fois reflétée dans la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) de 1989 et en décalage avec les principes de protection sociale de ce texte.

Le « travail des enfants » recouvre des réalités bien différentes selon les aires culturelles. Cet article s’intéresse au cas du Pérou, pays dans lequel 29,8 % des enfants et adolescents de 6 à 17 ans exercent une activité (souvent non rémunérée) au sein du secteur informel. Ce phénomène est intégré dans l’économie informelle de subsistance, et c’est à partir de ce constat qu’il doit être défini et analysé. C’est une activité d’abord familiale, donc difficile à quantifier et à contrôler pour les services publics. Toute activité, licite ou non, qui participe à l’obtention de revenus et à la subsistance de la famille peut ainsi être considérée comme une forme de travail. Du travail qui participe de la « formation » de l’enfant à celui qui nuit à la santé et l’intégrité des adolescents, les activités sont particulièrement diverses. Elles ont toutes, cependant, pour point de départ, une certaine pauvreté et la précarité des rémunérations parentales. Le besoin et le risque de tomber sous le seuil de pauvreté sont dans bien des cas présents. Enfin, le travail des enfants peut être une façon de subvenir aux dépenses nécessaires au suivi d’une scolarité paisible, ou, au contraire, entrer totalement en contradiction avec la possibilité de suivre une scolarité régulière.

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