a journey to the mus ee du quai branly: The Anthropology of a Visit Octave Debary university of paris descartes M elanie Roustan national museum of natural history in paris abstract This article is an ethnographic account of visitors' reception of the Mus ee du quai Branly in Paris, France. The museum, opened in 2006 as part of a renewal of French ethnographicmuseums, presents works from Africa, the Americas, Asia, and Oceania that were collected in colonial contexts. Based on interviews and observations of museum staff and visitors, we describe the scenography as an invitation to a journey that leads visitors to feel a sense of disorientation. The visit raises important questions about art and material culture, which we explore in the second part about the nature of the objects. The museum proposes no answers nor provides any historical contextualization, with the effect being that the "others" have vanished. Their objects are conserved in a place where visitors simultaneously encounter "others" and their disappearance. In the museum's silence, its method of display constructs the way visitors establish the connection between the exhibition and French colonialism. [Mus ee du quai Branly, museum, anthropology, visitors] museu m anthropolog y
L'article rend compte d'une enquête réalisée auprès des personnels du MAAO à la veille de sa fermeture. L'utilisation de la méthode des récits de vie permet la constitution d'archives orales sur les différents corps de métier du musée. Mais la mémoire n'est pas l'histoire : ce récit pluriel est d'abord le « roman idéologique » d'un groupe spécifique à la veille de se dissoudre. Il apporte néanmoins des éclairages utiles sur l'organisation-musée : agencement des principales catégories d'activités (mise en collection et en exposition, veille et soins, administration et communication, accueil et médiation) ; manière dont les métiers se sont façonnés, diversifiés, qualifiés ou déqualifiés ; rapports hiérarchiques, professionnels et affectifs dans le contexte de travail et de hors-travail. Au-delà du cas particulier (héritage colonial encombrant, politiques directoriales désaccordées, tension art/ethnologie), l'étude témoigne du mouvement de professionnalisation et de la recomposition du service public qui, depuis cinquante ans, ont été les éléments structurants du changement de la sphère muséale.
En voulant rouvrir 1 , il y a dix ans, le chantier de la « culture matérielle », les fondateurs du groupe « Matière à Penser » ne pressentaient pas dans quelles aventures ou mésaventures, de fouilles en consolidations, de consolidations en constructions, ils et elles s'embarquaient. Le chantier est là, ouvert au public (munissez-vous d'un casque : une brique foucaldienne, détachée d'un édifice instable, est susceptible de vous tomber sur la tête). Nous devons à la générosité et à la probité de Jean-Luc Jamard (2002) une visite guidée (état du chantier en 1999; en 2002, le paysage a déjà pas mal changé). Ses commentaires critiques sont justifiés : nos fouilles dans les strates de la pensée savante mettent à nu des matériaux éclectiques. Nos constructions font mur de tout concept comme on fait flèche de tout bois. Les échafaudages bricolés soutiennent des constructions incomplètes. Les gravats s'accumulent. Bientôt, il faudra ferrailler les échafaudages, paysager les déblais. Mais faudra-t-il cacher l'éclectisme des inspirations théoriques sous le doux gazon des expressions consensuelles, comme les architectes cachent leurs erreurs sous le lierre, les cuisiniers sous les sauces, les médecins sous le marbre... ? En attendant, profitons du parcours commenté que propose Jean-Luc Jamard pour faire le bilan. Nous en avons besoin pour notre propre gouverne. Le débat est là, grâce à Techniques & culture et à son rédacteur en chef; qu'ils en soient chaleureusement remerciés. Quels objets ? L'article et le schéma récapitulatif de J.-L. Jamard (2002, cf. figure, p. 232) jalonnent un espace sur lequel nous souhaitons revenir car ses limites sont précisément celles du débat possible : entre la technologie culturelle et une approche praxéologique de la culture matérielle, comment se situent respectivement les objets, les questions posées, les postures de recherche ? En quoi se différencient-ils ? Dans quelle mesure se recoupentils ? Au premier abord, nos thèmes de recherche ont peu en commun avec ceux de Techniques & culture. Nos interrogations sont diverses, kaléidoscope éclectique de questions apparemment mineures : comment s'y prend-on pour habiter une pièce-quatre murs, Chantier ouvert au public Techniques & Culture, 40 | 2003 Chantier ouvert au public Techniques & Culture, 40 | 2003 5. À paraître 2002, sous le titre « Total subjectivation ». 6. Le recueil des données ethnographiques ne s'appuie-t-il pas sur des informations issues d'êtres singuliers ? Sur les rapports entre êtres singuliers et expériences partagées ? (Cf. Candau 2000). 7. Nous souhaitons que le lecteur considère l'association de ces termes comme un pléonasme.
Museums around the globe have experienced important changes in recent years in response to decolonisation processes and the demands of indigenous peoples. French museums are no exception, but the transformations have certain French hallmarks. This article explores the way France is dealing with its colonial legacy and, by means of two case studies, unravels the diverse political and historical particularities of the French context. The first looks at the results of a comparative analysis of the French and Québécois public's response to the travelling exhibition E tū ake: Standing Strong produced by the Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa. The second focuses on the repatriation ceremony of Māori toi moko (tattooed preserved heads) that took place in Paris in January 2012. These two case studies examine the French uses of concepts such as 'community', 'minority', and 'indigeneity' as well as the complex relations between religion and rationality, ancestral presence and materialism in French public life. The article investigates how these concepts participate in the fabric of French society, and thus in shaping contemporary museum landscapes.
a toujours abrité un musée, ses contenus et leur interprétation ont varié : colonies, outre-mer, arts lointains puis immigration. Ces évolutions patrimoniales n'ont pas été sans heurts, que la requaliication porte sur les collections ou le bâtiment, construit en 1931 pour l'Exposition coloniale. Certaines contestations visent les destinations patrimoniales de l'édiice : grèves des personnels, pour la fermeture du Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (2003) ; manifestations de militants extérieurs, controverses et démissions d'intellectuels, lors de l'installation de la Cité nationale de l'Histoire de l'immigration (2007). D'autres contestations ne prennent plus ce patrimoine pour enjeu mais comme levier pour servir une cause : indépendance d'anciennes colonies ; régularisation d'immigrés « sans-papiers ». L'occupation des lieux par des « travailleurs grévistes sans-papiers » durant l'hiver 2010 est au centre de l'attention, à travers l'analyse de l'originalité d'outils de contestation relevant de la sphère patrimoniale : accompagnement de la lutte par des photographes ou illustrateurs, édition d'ouvrages, montage d'expositions par des militants, collecte en continu par le musée… Est ici interrogée la capacité quasi immédiate de « digestion » des événements présents par le paradigme patrimonial.
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