But : Décrire les aspects diagnostiques et thérapeu-tiques du cancer du sein. Méthodologie : C'est une étude rétrospective (mars 1999-juillet 2008) dans deux hôpitaux de Bamako au Mali. L'examen histologique a été effectué chez tous les malades. Résultats : Nous avons colligé 210 malades (205 femmes et cinq hommes) avec un âge moyen de 47,4 ans. Cinquantesept (27,14 %) malades avaient un antécédent de pathologie bénigne du sein ; chez 47 patients, le cancer du sein dans la famille a été retrouvé. La prise d'estroprogestatifs a été évo-quée par 59 patientes. Nous avons retrouvé 32 métastases osseuses, 56 pulmonaires et 43 métastases hépatiques. Nous avons effectué 138 mastectomies avec curage ganglionnaire selon Patey contre 21 cas de chirurgie conservatrice. La morbidité postopératoire a été de 13,81 %. L'examen histologique a révélé un cancer canalaire infiltrant chez 120 (57,14 %) malades et un carcinome lobulaire infiltrant chez 45 (21,43 %) malades. Cinquante-six (26,67 %) malades étaient de stade TNM I + II, 122 (58,10 %) malades étaient positifs au récepteur estrogénique (RE). Cent quatorze (54,86 %) malades ont bénéficié d'une hormonothérapie ou chimiothérapie, nous n'avons pas fait de radiothérapie. Dans le groupe des 97 malades qui avaient un recul de cinq ans, la survie à cinq ans a été de 37,1 %. Conclusion : Le pronostic du cancer du sein est grave au Mali. Mots clés Cancer · Sein · MaliAbstract Aim: To describe clinical and therapeutic aspects of breast cancer. Methodology: We made a retrospective study (March 1999-July 2008 in two hospitals of Bamako (Mali). The histological examination was done in all the cases. Results: We selected 210 patients (205 women and 5 men); the mean age was 47.4 ± 13.6 years and the extremes of 21 and 82 years. Fifty-seven women (27.14%) had antecedents of benign pathology of breast. Breast cancer occurred in a family member in 47 patients. The administration of estroprogestatives for contraception was found in 59 patients. We found 32 cases of bone metastases, 56 cases of pulmonary metastases, and 43 cases of hepatic metastases. We carried out 138 mastectomies with lymphadenectomy (Patey) and 21 quadrantectomies with lymphadenectomy. The morbidity after surgery (abscess of partition lymphoedeme) was 13.81% (29 cases). The histological examination revealed an infiltrating canal cancer in 120 cases (57.14%) and an infiltrating lobular carcinoma in 45 cases (21.43%). We classified 56 patients (26.67%) under stage TNM I + II, 122 patients (58.10%) were estrogen receivers positive. One hundred fourteen patients (54.86%) have benefited of chemotherapy or hormonotherapy but any radiotherapy. In the group of 97 patients who had a long-term follow-up, survival at 5 years was of 37.1%. Conclusion: The prognostic of breast cancer is serious in Mali.
Les perforations typhiques restent une cause fré-quente de péritonite dans les pays en développement. Nos objectifs ont été de déterminer la fréquence hospitalière, de décrire les signes cliniques et paracliniques, d'analyser les suites opératoires. Nous avons réalisé une étude rétrospective qui a porté sur une période de dix ans (janvier 1999-décembre 2008) dans les services de chirurgie générale et pédiatrique du CHU Gabriel-Touré. Elle a porté sur tous les malades opérés pour péritonite par perforation typhique. Nous avons colligé 385 perforations typhiques, soit 32,5 % des péritonites toute cause confondue. C'était 136 femmes (35,4 %) et 249 hommes (64,6 %), l'âge moyen a été de 15,2 ± 11,6 ans (2-65 ans). Deux cent cinquante patients (64,93 %) avaient entre 2 et 15 ans, 64 malades (16,62 %) avaient déjà été traités pour fièvre typhoïde. Le séjour hospitalier a duré en moyenne 18,4 jours (ET = 6,5). La radiographie de l'abdomen sans préparation réalisée chez 221 avait une sensibilité de 70,59 %, la sensibilité du Widal a été de 82 %. Les organes perforés étaient les suivants : iléon 367 (95,32 %) ; côlon 9 (2,34 %) et vésicule biliaire 9 (2,34 %). L'excision-suture a été réalisée 273 fois, 44 résections-anastomoses en un temps, 54 iléostomies, neuf cholécystectomies et cinq hémi-colectomies droites avec iléostomies. La mortalité a été de 8,33 % et la morbidité de 21,56 % (61 abcès de parois, huit fistules digestives, sept péritonites postopératoires, sept évis-cérations postopératoires). Les suites n'ont pas été influencées par la technique opératoire. Conclusion : Il est nécessaire de mettre en place une méthode efficace de prévention de la fièvre typhoïde. Mots clés Péritonite · Fièvre typhoïde · MaliAbstract The typhoid perforations remain a frequent cause of peritonitis in the developing countries. The aims of this study were to determine the frequency of hospital visit, describe the clinical and paraclinical signs, and analyze the complications after surgery, during 10 years (January 1999-December 2008, in the service of general and pediatric surgery at the GabrielTouré teaching hospital. The study involved all the patients operated for peritonitis due to typhoid perforation (385 cases, i.e., 32.5% of all peritonitis). There were 136 women (35.4%) and 249 men (64.6%), and the mean age was 15.2 ± 11.6 years (2-65 years). Two hundred and fifty patients (64.93%) were between 2 and 15 years, and 64 patients (16.62%) had been treated already for typhoid fever. The average of hospital stay was 18.4 days (DS = 6.5). The radiography of the abdomen without preparation was carried out in 221 patients and had a sensitivity of 70.59%; the sensitivity of Widal was 82%. The perforated bodies were the following: ileum 367 (95.32%), colon 9 (2.34%), and gall bladder 9 (2.34%). The excision closure was carried out 273 times, 44 resections with anastomosis in first time, 54 ileostomies, 9 cholecystectomies, and 5 right colectomies with ileostomies. Mortality was 8.33%, and the morbidity was 21.56% (61 wound infections, 8 ...
Jadis toute contusion abdominale avec hémo-péritoine était justiciable d'un acte chirurgical. Mais depuis plus de deux décennies, avec l'avènement de l'échographie et de la tomodensitométrie, l'option non opératoire est de plus en plus préconisée. Les objectifs de notre étude étaient de déterminer la fréquence du traitement non opératoire (TNO) de l'hémopéritoine dans les traumatismes abdominaux fermés, d'identifier les étiologies avec les mécanismes de survenue, de décrire les signes cliniques, paracliniques et de déterminer les indications du TNO. Il s'agissait d'une étude rétrospective, descriptive, réalisée de janvier 1999 à décembre 2008 en chirurgie générale au CHU GabrielTouré de Bamako (Mali). Ont été inclus tous les patients admis pour traumatismes fermés de l'abdomen (TFA) avec hémopéritoine confirmé par la clinique, la paraclinique et hémodynamiquement stables, en l'absence de lésion intestinale. Les cas de contusion abdominale avec instabilité hémo-dynamique ou une lésion intestinale associée ont été exclus de l'étude. Nous avons colligé 405 cas de TFA avec 270 cas d'hémopéritoine associés. Le TNO a porté sur l'expectative armée avec une surveillance clinique et paraclinique répétée. L'étude a porté sur 73 patients, dont 50 hommes (68,5 %) et 23 femmes (31,5 %) avec un sex-ratio de 2,26. La moyenne d'âge a été de 20,53 ans. Les élèves étaient les plus exposés avec 40 cas (54,8 %). Le TNO a représenté 18 % des TFA et 0,3 % de nos hospitalisations durant la période d'étude (n = 23 887). Cinquante-six patients (76,8 %) ont été admis avant les six premières heures après le traumatisme. La pâleur conjonctivale et l'hypotension artérielle ont été retrouvées respectivement chez 26 (36 %) et huit (11 %) des patients. Nous avons observé une stabilité hémodyna-mique chez 65 malades (89 %) à l'admission et huit cas (11 %) d'instabilité ayant répondu favorablement à une réanimation initiale. Les accidents de la voie publique (AVP) 44 cas (60,3 %) et les chutes 14 cas (19,2 %) étaient les principales étiologies. L'hémopéritoine était de faible abondance 36 cas (49,3 %), de moyenne abondance 34 cas (46,6 %) et de grande abondance trois cas (4,1 %). L'ASP a été réalisé chez tous les patients (100 %) et n'a pas retrouvé de pneumopéritoine. À l'échographie, la rate a été l'organe le plus lésé 21 cas (28,8 %) contre dix cas (13,7 %) pour le foie et trois cas (4,1 %) pour le rein. Sept patients (9,6 %) ont pu bénéficier du scanner, dont trois cas de lésions spléniques de grade II, deux cas de lésions hépatiques de grade II, un cas de lésion rénale de grade II. Six malades (8,2 %) ont été transfusés. Les suites ont été simples dans 66 cas (90,4 %), et l'échec thérapeutique a été observé chez sept patients (9,6 %) opérés secondairement. La mortalité a été nulle. Le séjour moyen hospitalier était de 7,8 jours. Conclusion : Actuellement, le TNO peut être préconisé chez tout patient hémodynamiquement stable en l'absence d'une lésion intestinale associée. Il permet de limiter le nombre de laparotomies blanches et les risques ...
Le cancer de l'estomac est le deuxième cancer le plus fréquent au Mali. Objectifs : C'était de décrire les aspects épidémiologiques et diagnostiques du cancer de l'estomac. Méthodologie : Notre étude rétrospective de janvier 1999 à décembre 2008 a porté sur tous les malades opérés pour cancer gastrique dans le service de chirurgie générale du centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel-Touré de Bamako. Résultats : Nous avons enregistré 342 cas de cancer gastrique, soit 53,7 % des cancers digestifs. Deux tiers des malades étaient du sexe masculin. L'âge moyen était de 51,8 ans ; l'écart-type de 12,9 ; les extrêmes : entre 24 et 98 ans. Le mode de conservation alimentaire, la consommation de poisson fumé et du tô avec potasse ont été les facteurs de risque suspectés. Les signes cliniques étaient l'épigastralgie (91,4 %) ; les vomissements (81,6 %) ; l'amaigrissement (96,8 %) et une masse épigastrique palpable chez 30,4 % des malades. Chez 316 malades (94 %), le cancer était diagnostiqué au stade TNM III et IV. Le siège antropylorique a été plus fréquent, 298 cas (87,1 %). L'adénocarcinome a été le type histologique le plus fréquent (92,7 %) ; quatre cas de lymphome malin non hodgkinien et trois cas de tumeurs stromales ont été retrouvés. Conclusion : Le cancer gastrique est le premier cancer en chirurgie digestive au Mali, son pronostic reste mauvais à cause du diagnostic tardif. Pour citer cette revue : J. Afr. Cancer 3 (2011). Mots clés Cancers · Estomac · Épidémiologie · MaliAbstract Gastric cancer is the second most frequent cancer in Mali. Aims: To describe epidemiological and diagnostic aspects of gastric cancer. Method: Our retrospective study from January 1999 to December 2008 covered all patients undergoing surgery for gastric cancer in the general surgery department of the Gabriel-Touré teaching hospital, Bamako (Mali). Results: We recorded 342 cases of gastric cancer, which represents 53.7% of digestive tract cancers. Two thirds of the patients were male. The mean age was 51.8 ± 12.9 years (24-98 years). The method used for food conservation was a suspected risk factor. The clinical signs were epigastric pain 91.4%; vomiting 81.6%; loss of weight 96.8% and a palpable epigastric mass in 30.4% of the patients. In 316 patients (94%), cancer was diagnosed at stages TNM III and IV. It was most commonly located in the pyloric antrum, 298 cases (87.1%). The commonest histological type was adenocarcinoma (92.7%); There were 4 cases of malignant lymphoma and 3 stromal tumors were found. Conclusion: Gastric cancer is the most common type of cancer encountered in gastro-intestinal surgery in Mali. Its prognosis remains poor because of delays in diagnosis.
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