L’on voudrait que la traduction soit considérée comme une création ; or toutes les traductions ne sont pas créatives. Dans quelle mesure et en quoi y a-t-il création en traduction ? Les approches cognitives permettent de faire la lumière sur l’élaboration du sens et de la forme en traduction, et de préciser la notion de créativité. Des modèles sont issus des théories et des études empiriques sur la question. Nous chercherons à les discuter à la lumière des résultats de nos propres observations. Nous proposons un modèle de la créativité qui intègre la compréhension et la réécriture : une double hélice traversée par cinq axes (formel, sémantique, référentiel, narratif et traductologique) pour rendre compte des différents niveaux sur lesquels s’exerce la créativité. Le cas particulier de la traduction littéraire sera aussi discuté. Finalement, nous dégagerons quelques critères de la créativité.Translators and translators’ associations all proclaim that translations are creations; though, not all translations are creative and no translation can be said to be creative from start to finish. What is the real extent of creativity in translation? That’s what this paper wants to address. Cognitive approaches in translation studies have shown how meaning and form are processed and how creative solutions emerge during the translation task. Theoretical and empirical studies on creativity have provided useful models that we want to discuss. We suggest that translational creativity is two-pronged as it works on comprehension and rewriting, and is multidimensional as it encompasses various operations at different levels. A double helix model crossed by five axes (formal, semantic, referential, narrative, translational) will be presented and illustrated without omitting the special situation of literary translation. Creativity criteria will be proposed
Résumé Les auteurs examinent d'abord la langue de la distribution. L'étude des termes supermarché, hypermarché, très grand supermarché et les "équivalents" anglais leur permet de retracer l'évolution comparative des concepts et de discuter les problèmes soulevés. Ils présentent ensuite leur modèle de microstructure et la méthodologie qui en a guidé la conception, et insistent sur les relations internotionnelles, point central de leur recherche. Ils montrent enfin comment la mise au jour systématique des traits sémantiques qui distinguent les termes et des relations qui les lient les uns aux autres fait naître l'organisation conceptuelle du domaine. C'est par l'explication de cette démarche que l'ouvrage devient un outil de documentation essentiel au travail du traducteur.
L’implantation d’un grand nombre de relations sémantiques (RS) dans des dictionnaires spécialisés multilingues ouvre une voie nouvelle en terminographie, facilitée par les immenses possibilités de traitement de corpus offertes par les technologies de l’information. Les outils terminologiques favorisant l’organisation des connaissances sont privilégiés par les traducteurs et les apprenants des langues de spécialité. Allant dans cette voie, cet article présente deux projets dictionnairiques exploitant les RS, l’un dans le domaine du commerce de détail et l’autre dans le domaine de la mondialisation économique. Il discute les modèles de RS, les moyens de les implanter dans des dictionnaires en ligne et les contraintes liées au choix des techniques et des logiciels. Les ouvrages présentés illustrent l’idée selon laquelle les classes de relations sémantiques peuvent servir à reproduire la structure conceptuelle d’un domaine. Si certaines classes de relations sont communes à tous les domaines (les relations de générique, spécifique, partie, tout, agent), nombre d’autres sont spécifiques au domaine. L’objectif de cet article est de montrer comment la structure sémantique du dictionnaire peut aider l’utilisateur à organiser ses connaissances et faciliter l’extraction de l’information contenue dans les fiches, en fonction de ses besoins particuliers.The inclusion of a large number of semantic relations (SRs) in specialized multilingual dictionaries, facilitated by leveraging the huge capabilities of information technologies for corpus processing, is a new avenue in terminography. Terminological tools that help users acquire and organize knowledge are appreciated by both translators and language learners in specialized fields. This contribution discusses the integration of complex SRs into two multilingual dictionaries, one in the field of retail sales, and the other in global economy. It describes the SR models used, how to integrate them into online dictionaries, and constraints resulting from the choice of techniques and software. The dictionaries discussed illustrate the idea that classes of SRs can reflect the conceptual structure of a given field. Whereas some classes are canonical and common to all fields (relations of generic, specific, part/whole, agent), many are domain-specific. The aim of this contribution is to show how the dictionary’s semantic structure can help users manage their knowledge and facilitate the retrieval of information according to their own needs
MetaLa représentation des connaissances ; son apport à l'étude du processus de traduction RÉSUMÉCet article fait un survol des études cognitives traitant de l'organisation et de la représen-tation des connaissances tant pour la lecture que la traduction. Nous postulons que l'enseignement de la traduction vise à amener l'apprenant au niveau de l'expert, que le processus de traduction est perfectible et que la traduction sera améliorée si l'enseignant et l'apprenant ciblent les méthodes et les stratégies inhérentes à la tâche. Parmi les savoir-faire pertinents, nous traitons en fin d'article de la structuration des informations sous forme de carte conceptuelle. ABSTRACTThis paper is a survey of cognitive studies dealing with the organization and the representation of knowledge in the tasks of both reading and translating, in the field of expertise development. We postulate that the didactics of translation aims to bring the learner to the expert level and that the performance can be improved when methods and strategies are specifically targeted and taught. Among the know-hows pertaining to the task, this paper develops the use of conceptual maps as a means to maximize and structure knowledge and information dealt with in the text. MOTS-CLÉS/KEYWORDSorganisation des connaissances, carte conceptuelle, stratégie, enseignement de la traduction INTRODUCTIONDans cet article, nous examinons l'importance de la représentation des connaissances en traduction. Nous avançons l'idée que l'usage des représentations conceptuelles (schémas, cartes conceptuelles) peut faciliter la compréhension et la traduction (lexique, rhétorique discursive) et favoriser l'accumulation du savoir dans les domaines de spécialité.Selon l'approche cognitive, le processus de traduction se définit essentiellement par le traitement de l'information contenue dans le texte à traduire et par sa mise en relation avec les connaissances antérieures (linguistiques et extralinguistiques). Le traducteur est dans la situation de l'apprenant face à un nouveau texte : « when a learner acquires knowledge from a text, the cognitive representations generated are not those of the text but rather of the objects, states, events, actions and relations represented in the text » (Denhière et Baudet 1991 : 159). Le principal apport des sciences cogniMeta, L, 2, 2005
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