[fre] École publique, école privée : qui peut choisir ? . Alors que la pratique religieuse ne cesse de baisser en France, une famille sur six continue de scolariser ses enfants dans l'enseignement privé - généralement catholique. Ce nombre double quand on tient compte des passages entre l'enseignement public et privé : à la fin du secondaire, deux enfants sur cinq sont passés par l'école privée à un moment ou un autre de leur cursus scolaire depuis la maternelle. . Ce choix est-il dicté par le seul souci du rattrapage scolaire ? Il n'en est rien. Quelles que soient les difficultés rencontrées par l'enfant, la pratique religieuse et, au-delà, le sentiment d'appartenir à une religion restent des facteurs décisifs du recours à l'école privée. . Deux groupes de parents se distinguent par la recherche active d'un établissement scolaire pour leurs enfants. Le premier, centré sur les professions indépendantes, se tourne vers l'enseignement privé. Le second, composé surtout d'enseignants et de personnes qui se déclarent sans religion, sélectionne activement un établissement au sein du réseau public, au besoin en contournant la carte scolaire. D'effectif à peu près égal, ces deux « minorités choisissantes » forment un couple complémentaire qui prend ses distances avec les milieux populaires. Un défi majeur pour le modèle républicain d'égalité des chances. [eng] State Schools Vs Private Schools: Who Can Choose? . Although church attendance continues to fall in France, one family out of every six still sends its children to private, and generally catholic, schools. This number doubles when transitions between state and private education are taken into account. By the end of secondary school, two out of every five children have been educated privately at some stage of their schooling since nursery school. . Is this choice dictated solely by the concern for catching up at school? Not at all. Regardless of the problems encountered by the child, church attendance and the more overriding sense of belonging to a religion remain determining factors in the decision to send a child to private school. . Two groups of parents stand out due to their active searches for school establishments for their children. The first group, mainly comprising the independent professions, tends towards private education. The second, mostly teachers and agnostics, actively selects a state establishment and bypasses the normal school catchment areas if needs be. These "discerning minorities" both contain approximately the same number of people and form a complementary couple, which distances itself from the masses. They thus represent a major challenge to the republican model of equal opportunities. [ger] Ôffentliche Schule, Privatschule: wer kann wâhlen? . Obwohl immer weniger Franzosen ihre Religion ausùben, schult auch weiterhin jede sechste Familie ihre Kinder in einer Privatschule ein, im allgemeinen in einer katholischen. Dièse Zahl verdoppelt sich, wenn man noch den Wechsel von den ôffentlichen Schulen zu Privat- schulen berûcksichtigt; denn am E...
[fre] Les Français discutent en une semaine avec dix-sept personnes différentes sur des sujets non professionnels. Parents, collègues et amis composent presque à égalité les trois quarts de ce réseau, le reste se partageant entre le voisinage, les associations, les commerçants, les simples relations. On observe une présence plus affirmée des amis pendant la jeunesse, des collègues pendant l'âge mûr, de la parenté pendant la vieillesse. Les comportements de sociabilité restent marqués par le partage traditionnel des rôles entre les sexes : c'est d'abord aux femmes qu'incombent les relations avec les proches — parents, commerçants, voisins. En milieu populaire, toutefois, celles qui exercent une activité professionnelle diversifient sensiblement leurs contacts. . Les relations de parenté mises à part, les diverses composantes de la sociabilité tendent à se cumuler : un dixième des actifs concentrent le tiers des discussions personnelles entre amis ou collègues. Plus liée au diplôme qu'à la fortune, la sociabilité présente tous les traits d'une pratique culturelle. [eng] Sociability : a Cultural Practice - The French have non-professional conversations with seventeen different people in a week. Three quarters of these people are, in almost equal proportions, relatives, colleagues and friends, the rest being divided into neighbours, associations, shopkeepers and acquaintances. It can be noted that friends are more present for the young, colleagues for the middle-aged, and relatives for the old. Behaviours regarding sociability bear the mark of the traditional role division between the sexes : first, women socialize with those who are close to them - relatives, shopkeepers and neighbours. In the lower classes, however, the women who have a professional activity have sensibly more varied social contacts. . Apart from family relations, the various components in sociability tend to combine : the third of personal conversations between friends or colleagues are concentrated on a tenth of the job-holders. Sociability, which is more connected to the level of education than to the wealth, presents all the features of a cultural practice. [spa] La sociabilidad : una práctica cultural - Los franceses conversan durante el transcurso de una semana con 17 personas diferentes acerca de temas no profesionales. Padres, colegas y amigos constituyen casi equitativamente las tres cuartas partes de esta red, el resto es compartido por el vecindario, las asociaciones, los comerciantes o simplemente las relaciones. Se observa una presencia mâs afirmada de los amigos durante la juventud, de los colegas en la madurez y de los miembros de la familia en la vejez. El reparto tradicional de los papeles entre los dos sexos continua acentuando los comportamientos de sociabilidad : a las mujeres les incumben las relaciones con los allegados; parientes como asi también comerciantes y vecinos. En los medios populares, sin embargo, las mujeres que ejercen una actividad profesional diversifican sensiblemente sus contactos. Poniendo aparte las relacion...
[eng] How the French live as neighbors ? . François Héran . Far from being evident, socializing among neighbors is practiced very irregularly. It is more developed in single dwellings than in collective housing and more in a rural than urban environment. Families socialize with neighbors more than single people; fréquentation of neighbors is maximal when the family has two or three children. . Farmers have the most significant relations with neighbors. But they have a larger conception of these relations, linked to their professional activity : men play a more important role in this than women and relations clearly decline when activity ceases. On the other hand, craftsmen and tradesmen have very limited relations. They no doubt fear an unequal exchange in which they might be more serviceable than served. Among salaried employees, cadres socialize with neighbors the most, inviting them more often to their homes, and participating more often in the collective life linked to their housing. The role of women then is preponderant. Unskilled workers, in particular those of the crafts industries, are among the least « sociable ». [fre] Loin d'aller de soi, la sociabilité de voisinage est très inégalement pratiquée. Elle est plus développée en habitat individuel qu'en habitat collectif, en milieu rural qu'en milieu urbain. Les familles voisinent davantage que les personnes seules, la fréquentation des voisins est maximale quand la famille a deux ou trois enfants. . Les agriculteurs ont les relations de voisinage les plus importantes. Mais leur conception du voisinage est plus extensive, liée à leur activité professionnelle : les hommes y jouent un rôle plus important que les femmes, et leurs relations déclinent nettement quand ils deviennent inactifs. À l'opposé, les artisans et commerçants ont des relations très limitées. Sans doute redoutent-ils un échange inégal dans lequel ils seraient plus serviables que servis. Parmi les salariés, ce sont les cadres qui voisinent le plus, invitant plus souvent chez eux, participant plus souvent à la vie associative liée au logement. Le rôle des femmes est alors prépondérant. Les ouvriers non qualifiés, en particulier ceux de type artisanal, sont parmi les moins « voisinants ». [spa] ¿ De que manera tratan los f ranceses con los vecinos ? - Aunque parezca natural, la sociabilidad del vecindario se practica de forma desigual. Esta más desarrollada entre viviendas individuales que entre viviendas colectivas, en ambiente rural que en ambiente urbano. Las familias tratan más con los vecinos que las personas solas. El frecuentar a los vecinos es máximo cuando la familia cuenta con dos o tres hijos. . Los agricultures tienen relaciones de vecindario las de más importancia. Mas su concepto de vecindario es más extensivo, vinculado con su actividad profesional. Los varones juegan un papel mâs importante que las mujeres y las relaciones van declinando rotundamente cuando se vuelven inactivos. Por lo contrario, los artesanos y comerciantes practican relaciones muy limitadas. Sin duda, deben ...
[eng] A selective world : voluntary associations - Voluntary associations in France affect a large number of people : nearly one man out of every two, and one woman out of three are involved. But the most successful organizations, notably those for sports and senior citizens, hardly correspond to the definition of an associative movement, that is the propagation of a common idea, but rather provide a form of entertainment. On the contrary, organizations devoted to the defense of a belief (political, religious, humanitarian, consumerist...) only rally a small number of people and are not as large as more conventional forms of associations such as trade unions, fraternal clubs or special interest groups. Thus, the renewed interest in associations is not as widespread as has been declarred and it is necessary to define their members who come mainly from the upper classes of society and, more precisely those who are intellectuals. [spa] Un mundo selectivo : las asociaciones - Las asociaciones en Francia conciernen a un vasto público, cerca de un hombre de cada dos y alrededor de una mujer de cada tres. Sin embargo, las asociaciones que cuentan con el mayor exito, en especial las asociaciones deportivas y los clubs de tercera edad, no se encuadran dentro de la definición que corre pareja con el « voluntarismo » de los movimientos de asociación ya que se trata más bien de organismos que prestan servicios en el sector del ocio. Inversamente, la defensa de convicciones generales — ya sean politicas, religiosas, humanitarias o relacionadas con el consumo —, no moviliza más que a minorías, sin lograr a las formas de asociación más convencionales como el sindicalismo o las asociaciones de diversas indoles, por ejemplo profesionales. Por consiguiente, es menester volver a situar « el auge de las asociaciones » en proporciones más modestas y delimitar bien a sus integrantes, que provienen, en primer lugar, de las clases superiores, sobre todo individuos con alto nivel intelectual. [fre] Les associations en France touchent un vaste public : près d'un homme sur deux, près d'une femme sur trois. Mais celles qui ont le plus grand succès, notamment les associations sportives et les clubs du troisième âge, ne correspondent guère à la définition volontariste du mouvement associatif et sont plutôt des prestataires de loisirs. À l'inverse, la défense de convictions générales (politiques, religieuses, humanitaires, consuméristes...) ne mobilise que des minorités, sans parvenir à détrôner les formes d'association plus conventionnelles que sont le syndicalisme ou l'amicalisme. Il faut donc ramener le « renouveau associatif » à des proportions plus modestes qu'on ne l'a dit et bien cerner son public, recruté d'abord parmi les classes supérieures et, spécialement, ses fractions intellectuelles.
France’s position in the area of statistics on the ethnicity and origins of immigrants has been seriously misunderstood. In fact, the French public statistics organization is fully capable of collecting and analyzing data on the former nationality of naturalized French citizens or on the national origins of the second generation immigrants and which provide a good equivalent of the ethnic categories used in some foreign countries. Based on the case of the United States, the author examines a series of questions. What does the notion of ethnic group mean? And what kind of meaning can this notion take in France? What is the respective share of free choice and constraint in the self-identification of origins? What practical and theoretical problems does the statistician encounter in deciding on the existence of discrimination? And, more generally, can France consider learning from foreign experiences to make up for lost time in its fight against discrimination?
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
hi@scite.ai
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.