Cette étude examine, dans le champ des loisirs, les représentations et les pratiques des enfants et des adolescents, à travers, d’une part, l’examen de la littérature scientifique en psychologie, mais aussi en sciences de l’éducation et en sociologie et, d’autre part, le recueil de la parole d’enfants et d’adolescents, usagers de structures de loisirs. 31 enfants, âgés de 5 à 10 ans, inscrits dans un accueil de loisirs sans hébergement de l’agglomération nantaise, et 19 adolescents, âgés de 11 à 18 ans, fréquentant un espace jeunes de l’agglomération rennaise, ont été interrogés au moyen d’entretiens semi-directifs, articulant trois dimensions : la définition et le rôle des loisirs, la définition et le rôle des animateurs, les pratiques effectives et souhaitées. Les résultats, issus d’une analyse de contenu, réalisée à l’aide du logiciel Alceste, confirment notre hypothèse d’une hétérogénéité des représentations et des pratiques et de leur différenciation selon l’âge et le type de structure de loisirs fréquentée (enfants en accueil de loisirs versus adolescents en espace jeunes). L’analyse dégage cinq profils différenciés d’usagers, deux caractéristiques du discours des enfants en accueil de loisirs, trois du discours des adolescents en espace jeunes. Les loisirs constituent une forme d’expression identitaire et marquent une culture d’âge. Plus largement, ces représentations et ces pratiques posent la question de la dimension éducative informelle des loisirs.
Dans la vie quotidienne, de nombreuses explications d’événements et de comportements se réfèrent à des croyances et les raisonnements utilisés relèvent parfois de la pensée magique. Le raisonnement associatif et catégoriel est alors privilégié. Les jugements sont élaborés à partir du principe de similarité et sont basés sur la vraisemblance, la cohérence de l’information et la confirmation d’hypothèses sans qu’il soit question de leur validation. La pensée scientifique se différencie quant à elle par le recours à des raisonnements logiques, à l’infirmation et par l’élaboration d’hypothèses alternatives. La revue de la littérature montre que ces deux modes de pensée se différencient également par les motivations sous-jacentes à leur utilisation. La pensée de type magique reposerait davantage sur une motivation pragmatique à accommoder les besoins personnels et les conclusions et serait dotée d’une fonction d’adaptation. De son côté, la pensée scientifique reposerait davantage sur une motivation épistémique de recherche d’exactitude. Ces deux modes de pensées font l’objet de régulations sociales et semblent refléter les dynamiques adaptatives de la pensée humaine.
Résumé L’école peut être envisagée comme un lieu pour lequel l’élève est susceptible de développer des liens d’attachement et d’identification. Cette recherche a deux objectifs complémentaires : examiner les effets de l’image perçue de l’établissement sur les niveaux de l’identification au lieu et aux pairs chez des élèves de l’enseignement secondaire, et tester le pouvoir explicatif des différents niveaux d’identification sur la réussite scolaire. Deux cent trente neuf élèves issus d’établissements contrastés (différenciés sur la base de leur positionnement géographique et du niveau socio-économique des parents) ont participé à la recherche en répondant à un questionnaire constitué d’une série d’échelles (11 items d’identification au lieu ; 7 items d’identification aux pairs). Les résultats mettent en évidence un effet du type d’établissement sur l’identification au lieu et montrent également que l’attachement à l’établissement est en partie explicatif de la réussite scolaire. L’ensemble de ces données sont discutées en termes d’effet de l’appropriation/identification au lieu sur la réussite scolaire.
Résumé L’étude présente examine les incidences du climat antidiscriminatoire sur l’expression des attitudes discriminatoires. Elle présuppose que, indépendamment de son mode d’actualisation, le biais de discrimination serait le produit systématique des situations de jugement intergroupe. Pour valider cette présomption, 125 participants étaient sollicités en vue : 1-de décider de l’embauche d’un candidat endogroupe ou exogroupe, présenté comme compétent ou incompétent ; 2-de justifier cette décision par la rédaction d’un rapport. Les résultats montrent que la décision formelle d’embauche (mesure dichotomique) n’est pas affectée par la connaissance de l’appartenance ethnique des candidats alors que les justifications fournies (mesures discursives), allant dans le sens d’un favoritisme endogroupe, sont au contraire influencées par la connaissance de cette appartenance. Les données discursives montrent également que le niveau de compétence n’est pas un facteur neutre. La discussion aborde la mise en évidence du clivage intergroupe en termes de mode subtil d’actualisation des attitudes discriminatoires et des effets variés des évolutions socio-normatives sur cette question.
Les jardins familiaux sont des espaces semi-naturels en milieu urbain et périurbain. À l’heure de l’interdiction des pesticides dans le jardinage amateur, l’étude conduite examine les liens entre la diversité sociospatiale des jardiniers et leurs pratiques horticoles, motivations et représentations du jardinage, avec une attention particulière portée à l’utilisation des pesticides et à la gestion de la flore spontanée. L’analyse d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de 30 jardiniers montre des variations corrélées aux profils sociodémographiques de ces derniers. L’examen de leurs discours révèle une différence selon la densité d’urbanisation autour du jardin : la responsabilité de l’utilisation de pesticides est attribuée à l’agriculture commerciale dans les espaces densément urbanisés et aux autres jardiniers dans ceux un peu moins urbanisés. La tolérance de la flore spontanée est plus élevée chez les jardiniers plus aisés, qui semblent avoir moins besoin que les autres de contrôler leur milieu physique.
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