Suivre, et suivre de près le travail des historiens russes, — la tâche s'impose à nous. Ou nous risquons de tourner le dos à tout un « continent » d'histoire. Aussi bien sommes-nous décidés à multiplier, dans la mesure du possible, les notes critiques et les analyses en ces vastes et essentiels domaines où la majorité des historiens occidentaux pénètrent mal, car ils ne franchissent pas ou franchissent péniblement les obstacles de la langue. Un effort s'impose donc d'analyse et souvent, si possible, de traduction. Signalons dès maintenant dans la ligne même de cet effort la parution imminente, au S.E.V.P.E.N., 13, rue du Four, Paris, VIe, par les soins du Centre de Recherches Historiques de la VIe Section de l'Ecole des Hautes Etudes (Collections Œuvres Etrangères) d'une traduction : le livre d'A. G. Mankov, Les Prix et leur mouvement dans l'Etat russe au XVIe siècle, que suivra bientôt la traduction du grand ouvrage de B. A. Grekov, La Paysannerie russe (Moscou, 1952). Il est probable que sera publié encuite le livre de B. P. Porchnev, Mouvements populaires en France dans les années 1620-1640, qui hier a fait quelque bruit.

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