La notion de formes de vie a été introduite par Greimas il y a très exactement 30 ans dans le champ des études sémiotiques. Depuis, cette notion est devenue un concept intégré à l’organon sémiotique, mais sa signification est restée équivoque, et ce, bien que des propositions de définitions soient apparues au fil des décennies (Fontanille, 1993 ; 2008 ; 2015 ; Perusset, 2020). Cet article vise à offrir une synthèse générale de ces travaux d’explicitation avec comme ambition de rendre la notion la plus claire et opératoire possible pour des recherches sémiotiques renouvelées et ancrées dans les sciences de la culture. À cet égard, cette contribution vise aussi à confronter les formes de vie avec d’autres notions proches telles celles de sémiosphère (Lotman, 1966), de styles de vie (Landowski, 1997; 2004) et d’idéal de vie (Perusset, 2020).
Depuis la parution de Sémantique structurale au milieu des années 1960, les principes de la catégorisation n’ont eu de cesse d’être discutés par les sémioticiens de tradition structuraliste : par Greimas lui-même avec le carré sémiotique, par Rastier ensuite avec la sémantique interprétative, ou, plus tard, par Zilberberg avec la grammaire tensive. Cet article vise à montrer comment la réunion de ces appareils conceptuels pourrait instituer ce qu’il conviendrait de nommer une « sémiotique catégorielle » ou « sémiotique des catégories ». Plus spécifiquement, l’objectif de cette contribution est de développer, à partir de ces procédures et modèles historiques, une méthodologie pour la classification des valeurs au sein des catégories (une taxinomie sémiotique), de même que des schémas idoines, comme le « trapèze tensif » ou l’« arborescence structurale ». L’intérêt de ce texte est ainsi double : il entend donner une consistance et une visibilité à un champ de la sémiotique qui pourrait avoir une même vocation méthodologique et opérationnelle que la sémiotique narrative ou discursive ; il vise à offrir aux autres sciences (biologie, sociologie, marketing…) une base théorique et des outils performants pour la conceptualisation et la classification des objets qu’elles étudient.
Depuis le milieu des années 1980, l’expérience s’est imposée comme objet d’étude incontournable de la recherche en marketing. De nombreux auteurs anglophones comme francophones se sont intéressés à la question et ont cherché à conceptualiser cet objet, en lui donnant le nom d’experiental marketing. Néanmoins, les acceptions de cette notion divergent encore. Aussi, l’objectif de cet article est-il d’apporter une expertise sémiotique sur la question pour, d’une part, saisir où se situent les points de désaccord entre spécialistes en marketing, et, d’autre part, dépasser la conception globalement trop réductrice de l’expérience qu’en a le marketing. En l’occurrence, un des arguments de cette contribution est de rappeler que tout produit ou toute offre, peu importe sa nature, donne à vivre une expérience. À partir de là, ce sont quatre types d’expériences qui sont proposées à l’analyse à partir de la théorie des « régimes de sens » d’Eric Landowski : la « prise », l’« emprise », la « surprise » et la « déprise ». Ces quatre types d’expériences sont enfin rattachées à des catégories d’offres générales, également introduites et décrites dans cette contribution : les « biens », les « dispositifs », les « existences » et les « oeuvres ». De manière générale, l’objectif de cet article est de montrer comment la sémiotique post-greimassienne peut clarifier des problématiques de management parfois complexes.
La problématique du rapport entre dénotation et connotation, termes introduits en linguistique par Hjelmslev au milieu du siècle passé, resurgit fréquemment dans les débats sémiotiques. Greimas (1968), Rastier (1987), Klinkenberg (1996) et Badir (2014) se sont notamment penchés sur la question, proposant des lectures, si ce n’est opposées, en tout cas à chaque fois éclairantes. Également, les commentateurs de Barthes, tels Eco et Pezzini (1982) ou Zenkine (1997), ont indirectement contribué au débat en considérant les « mythologies » du sémiologue français comme des types de connotations. Or, ainsi que se propose de le montrer cet article, les mythologies s’avèrent non pas ressortir du phénomène de la connotation, mais de la dénotation. Ainsi, l’objectif de ce travail sera d’enrichir la discussion sur ces langages sémiotiques, en contredisant cette croyance selon laquelle les mythologies seraient des formes de connotations, autrement dit, en faisant dialoguer Hjelmslev et Barthes sur la question des significations culturelles.
La crisis del coronavirus en el 2020 impactó profundamente la economía mundial. El Perú, que contaba con un sector turístico en auge, sufrió especialmente la caída de las llegadas internacionales a su territorio. Para reactivar la economía local, la Municipalidad de Lima lanzó a finales del 2020 una revista digital llamada Visita Lima. El objetivo de este artículo es mostrar cómo un análisis semiótico post-gremasiano puede ofrecer una mirada crítica sobre la oferta de una marca. En este caso, se analizarán los diferentes canales digitales de Visita Lima para luego destacar algunos problemas y finalmente proponer soluciones para que una oferta así sea más clara, relevante y significante.
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