“…En utilisant des techniques d'analyse méthodique et systé-matique des métaphores, et en s'adossant par ailleurs au cadre théorique de l'action raisonnée, elles ont étu-dié, dans le cadre d'une recherche qualitative, les métaphores utilisées par des cliniciens enseignants lorsqu'ils évoquent la manière dont ils identifient et gèrent les difficultés de raisonnement clinique de leurs internes. Leurs résultats confirment ceux que leur groupe avait déjà établis dans un autre contexte socio-culturel et professionnel [9] : en situation de supervision, le modèle implicite et quasi-exclusif qui structure l'action et les interventions des cliniciens enseignants envers leurs internes reste celui du compagnonnage historique « classique », centré sur la guidance de la résolution du problème de santé du patient. Faute d'avoir une conscience explicite que ce compagnonnage doit être aussi un compagnonnage cognitif (cognitive apprenticeship), centré sur les apprentissages du professionnel en formation, ils privilégient la dimension clinique de la supervision, au détriment de la dimension pédagogique de celle-ci.…”