Le Languedoc-Roussillon est l'une des régions françaises où les scores d'extrême-droite ont été les plus élevés. C'est désormais une tradition inscrite sur une vingtaine d'années, une période qui est également marquée par de profonds bouleversements démographiques. Derrière l'établissement de ce courant politique, les forces politiques vivent des recompositions internes d'ampleur variable. La gauche, qui avait donné son nom au Midi Rouge, est en voie de moyennisation, perdant d'importants bastions électoraux, alors qu'elle avait conquis la presque totalité des sièges de députés, en 1997. La droite, marquée à l'échelle régionale par une stratégie d'alliance avec l'extrême-droite, a reconquis une majorité de sièges, en s'appuyant sur la naissance de l'UMP. Rien n'indique cependant que les rapports de force issus de ces deux scrutins, présidentiel et législatif, auront une durée plus grande que les deux précédentes photographies du Languedoc politique, blanc en 1993, rose-rouge en 1997. Une recomposition incertaine...