Malgré l'oubli de ce phénomène dans la mémoire collective, le Massif armoricain constitue une zone géographique très riche en minerais divers dont une très forte proportion de minerais de fer. Cette richesse naturelle a attiré très tôt l'attention des hommes, les premières traces de métallurgie datant de la période campaniforme (troisième millénaire avant notre ère). La métallurgie du fer fait son apparition dans la région dès les premiers temps de l'âge du Fer. Elle a perduré jusqu'en 1966, date à laquelle les installations d'Inzinzac-Lochrist (Morbihan) ont fermé leurs portes. Cette production sidérurgique ancienne est encore assez peu connue pour l'ensemble du territoire du nord-ouest de la France, malgré des travaux de prospection et de fouilles qui se sont succédé depuis plus de vingt ans maintenant. Pour le Massif armoricain, c'est essentiellement la haute Bretagne qui bénéficie des études les plus avancées, avec les travaux de J.-B. Vivet, G. Larcher, J.-C. Oillic et N. Girault pour l'âge du Fer, l'Antiquité et la période médiévale, travaux centrés sur la forêt de Paimpont et le nord du département de l'Ille-et-Vilaine 1. Plus à l'ouest, des prospections faites dans le Finistère et dans le Morbihan mettent en lumière une production sidérurgique importante à l'âge du Fer 2. À l'est, sur la bordure du Massif armoricain et dans les terrains du Bassin parisien, les marques d'une métallurgie florissante à l'âge du Fer ont été mises au jour, particulièrement dans le département de la Sarthe à l'occasion des fouilles préventives de 1 VIVET, Jean-Bernard, « La production du fer protohistorique en Haute-Bretagne d'après les résultats des prospections, des fouilles d'ateliers et des analyses archéométriques », dans MILCENT, Pierre-Yves (dir.