Un ensemble original des II e -III e siècles : l'habitat rural de Noyelles-les-Seclin (Nord)

Résumé Depuis une vingtaine d’années, les membres de l’association Hachedewep mènent des prospections pédestres entre la Deûle et la Lys. Un nombre important de sites a été repéré et le matériel a été déposé au Service municipal de Seclin. Ajoutés aux résultats des opérations de diagnostic et de fouilles archéologiques préventives, nous sommes en mesure aujourd’hui de dresser une cartographie assez complète de l’occupation entre les vallées de la Deûle et de la Lys. Contrairement à ce que l’on a pu supposer, les sites se rencontrent aussi bien sur le plateau que dans le fond de la vallée. L’étude de l’important matériel récolté lors des prospections a permis de proposer une hypothèse de datation pour ces sites. Le mobilier d’époque romaine est largement majoritaire avec une prépondérance de sites datés de la fin du ii e et du iii e s. à l’image du lot de Bauvin qui a fait l’objet d’un examen plus poussé. Le répertoire est d’ailleurs tout à fait caractéristique de ce que livrent les sites de la vallée de la Deûle. L’occupation protohistorique se limite à quelques gisements, la plupart découverts lors de travaux de terrassements. Par ailleurs, on note l’absence totale d’occupation mérovingienne et carolingienne sans doute imputable à la grande difficulté à repérer ce type d’occupation. À l’époque médiévale et moderne, le plateau retrouve une densité d’occupation aussi importante que durant la période antique avec le développement de fermes et de villages.

Vingt ans de prospection dans les Weppes, entre Deûle et Lys

Herbin¹,

Loridant²,

Louvion³

2009

L'occupation du Cambrésis à la période romaine. Résultats des campagnes de prospections systématiques

Deru¹

2013

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Brillon (Nord), Parc d’activités de Sars-et-Rosières : un établissement gallo-romain original dans la vallée de la Scarpe

Meurisse¹,

Picavet²,

Alonso

et al. 2015

L’établissement rural de Brillon (59) est occupé du milieu du i er s. au début du ii e s. Un réseau fossoyé limite un espace rectangulaire bipartite de près de 4 600 m 2 dans lesquels s’inscrivent cinq bâtiments sur poteaux et l’ensemble des structures (cabanes excavées, puits, fosses...). La dimension agricole de l’occupation est illustrée par la découverte d’un mobilier modeste mais significatif (outillage, matériel de mouture, carporestes), attestant notamment de la pratique de la céréaliculture. À l’instar de nombreux établissements ruraux du nord de la Gaule septentrionale, le site correspond à un faciès caractérisé par une occupation de courte durée, par une assiette d’une superficie restreinte, des enclos fossoyés et des bâtiments de terre et de bois. Le profil de cette exploitation agricole n’est cependant pas exempt d’une forme d’originalité, traduite notamment par une structuration spatiale marquée et par une architecture atypique.