Située en limite sud-est de l’agglomération rémoise, la fouille réalisée sur la commune de Saint-Léonard a permis d’étudier des vestiges exclusivement en relation avec la Première Guerre mondiale. Ils marquent très nettement deux grandes phases du conflit, la guerre de mouvement et la guerre de position. Si cette dernière avec ses tranchées et les nombreux aménagements est bien connue, la première phase reste archéologiquement rare. Sur Saint-Léonard, elle se traduit par la présence de petits creusements oblongs peu profonds, interprétés comme des emplacements de tirailleurs de durée limitée dans le temps (trous d’homme, éléments de tranchée). Les traces et les indices permettent de caractériser les vestiges rencontrés mais c’est la confrontation des sources écrites et cartographiques qui offre l’opportunité d’ouvrir une fenêtre sur l’histoire d’un petit segment du front français en Champagne aux prémices du conflit.