The use of CO2 laser in the treatment of oral white patches: outcomes and factors affecting recurrence

Traitement des lésions blanches non détachables de la muqueuse buccale par laser CO2: études rétrospective et prospective

“…La difficulté est de repérer cliniquement et histologiquement les signes pré-curseurs de cette transformation maligne [6] . Le traitement des lésions pré-cancéreuses en général, et des lésions blanches non détachables en particulier, repose soit sur une approche conservatrice, basée sur la surveillance ou sur un traitement médical (vitamine A, corticothérapie locale, rétinoïdes, bléomycine), soit sur une prise en charge chirurgicale par excision, électrocoa-gulation, cryothérapie ou utilisation du laser [7] . Le laser CO 2 est utilisé depuis les années 1970 pour le traitement des lésions précancéreuses de la muqueuse buccale.…”

“…1-4). Il n'existe pas de données randomisées comparant le laser avec les autres techniques chirurgicales et peu d'études évaluant le taux de récidive ou les facteurs influençant le taux d'efficacité de ce type de traitement [7] . Ce travail présente les résultats d'une enquête rétrospective et prospective du traitement des lésions blanches par laser CO 2 .…”

“…13), un facteur favorisant a été retrouvé respectivement pour 26 et 12 lésions : il pouvait s'agir d'un terrain dépressif (2 et 1), un terrain anxieux (11 et 5), une intoxication tabagique (4 et 3), ou d'un traitement immunosuppresseur (1 patient de l'étude rétrospective). Cependant, les facteurs étiologiques habituellement décrits dans la littérature comme la consommation de tabac et d'alcool [7,11,12] sont moins présents dans ces séries.…”

“…Dans la plupart des études [8,12] la biopsie est réalisée avant la volatilisation au laser, afin d'éviter tout dommage thermique qui risquerait de fausser ou d'empêcher l'analyse de l'anatomopathologiste [13] . Cependant, certains auteurs réalisent la biopsie-exérèse au laser, seulement [7] ou en complément de la biopsie initiale réalisée à la lame froide [12,14] . Dans l'étude rétrospective, un compte-rendu anatomopathologique a été retrouvé dans 75,4 % des dossiers correspondant à des biopsies réa-lisées avant la première consultation dans le Service des lasers ou lors de celle-ci.…”

“…La dysplasie intra-épithéliale est considérée comme l'un des facteurs de risque les plus importants dans l'évolution vers le carcinome [5,16] . Ce taux de dysplasie est très variable selon les études : par exemple, dans la série de Van Der Hem, 62,8 % des lésions ne présentent pas de dysplasie [8] , alors que dans la série de Chandu portant sur 73 lésions, l'analyse histologique rapporte la présence de dysplasie dans la majorité des cas [7] . Cette variabilité est en relation avec les limites de la biopsie décrites plus haut et avec la fiabilité du diagnostic de dysplasie.…”