“…Après 200 ans de débats, la psychiatrie n'a pas su se sortir de cette polémique (Szasz, 2012). L'utilisation répandue des mesures coercitives suscite toujours la controverse (Goethals, Dierckx de Casterlé, & Gastmans, 2012;Paterson & Duxbury, 2007;Strout, 2010;Szasz, 1997;Méndez, 2013), d'autant que les études s'accumulent pour démontrer le peu d'efficacité -et même les méfaits -que peuvent entraîner ce type de mesures chez les patients (Gerolamo, 2006;Irving, 2002;Nelstrop et al, 2006;Sailas & Fenton, 2000;Stewart, Bowers, Simpson, Ryan, & Tziggili, 2009;Strout, 2010;Zun, 2003), ainsi que chez le personnel soignant qui doit les appliquer (Bigwood & Crowe, 2008;Bonner, Lowe, Rawcliffe, & Wellman, 2002;Fish & Culshaw, 2005). Alors que les yeux sont plus que jamais rivés sur cet enjeu majeur qu'est la culture coercitive en psychiatrie (Duxbury, 2015), il semble que les patients et les professionnels de la santé soient plus profondément ancrés dans ce dispositif de répression dit « thérapeutique » qu'ils ne l'ont jamais été (Szasz, 2012).…”