Systèmes silvopastoraux et atténuation du changement climatique en Amérique latine

Abstract

La production de bétail fait partie de la culture des peuples et est importante pour la nutrition et le bien-être humain. Cependant, le bétail d'élevage conventionnel est une source de gaz à effet de serre (Ges). La séquestration du carbone dans la végétation et les sols peut être améliorée tandis que les émissions de Ges peuvent diminuer avec le pâturage contrôlé, des espèces fourragères appropriées, et l'utilisation de systèmes sylvopastoraux (Sps) combinant arbres, arbustes et pâturages. En outre, les Sps favorisent l'adaptation au changement climatique avec les effets améliorateurs des arbres sur les températures de l'air qui limitent le dessèchement des pâturages et améliorent le bien-être et la productivité des animaux. Plusieurs types de Sps sont très répandus dans les paysages agricoles de l'Amérique latine. Dans les Sps intensifs (Isps), comprenant des banques de fourrage avec des espèces ligneuses plantées à haute densité, les rendements sont supérieurs à l'élevage conventionnel, en raison d'une plus grande densité de bétail et du gain de poids plus élevé des animaux. Les recherches en Colombie, au Nicaragua et au Costa Rica montrent que les Sps ont plus de carbone dans la biomasse aérienne et dans les sols que dans les pâturages dégradés. Dans les Sps, le bois des arbres fruitiers, plantés ou de régénération naturelle, augmente les stocks de carbone et les taux de séquestration. Les espèces arborées locales peuvent être utilisées dans les Sps avec de bons résultats en termes de productivité, de restauration des sols, de séquestration du carbone et de conservation de la biodiversité. L'utilisation de Sps contribue à la séquestration du carbone dans les arbres et dans les sols, tandis que l'établissement des plantations forestières et la conservation des forêts secondaires augmentent la séquestration et le stockage du carbone à l'échelle du paysage. Les Sps et surtout les Isps peuvent contribuer à atténuer le changement climatique car ils peuvent avoir un bilan Ges positif. En Amérique latine, les Isps aux résultats positifs ont été adaptés à des niveaux régionaux. Des mesures incitatives telles que le paiement des services environnementaux ainsi que l'assistance technique peuvent stimuler l'adoption des Sps contribuant ainsi à l'atténuation du changement climatique tout en préservant les moyens de subsistance en milieu rural.

Carbon Storage Potential of Silvopastoral Systems of Colombia

“…Silvopastoral system grasslands go beyond carbon stock potential to offer myriad co-benefits. SPS have direct positive impacts on the livelihoods of producers and environmental quality [30]. Trees create micro-climates that help protect crops and livestock from sun, wind, and extreme temperatures [31,32].…”

“…The management of silvopastoral system trees can minimize trade-offs through complementary uses that augment climate resiliency and diversify household income. Complementary uses may include, timber plantations, living fences, tree alleys, windbreaks, fuelwood, perennial crops, and fodder banks [30,33]. For example, Albizia saman (syn.…”

Could cattle ranching and soybean cultivation be sustainable? A systematic review and a meta-analysis for the Amazon

“…Furthermore, a relevant part (the 50% of total pastures in Brazil, according to Dias-Filho 2015) of Amazon pasturelands is classified as "degraded" and, consequently, shows a substantial decrease in productivity. SP for cattle ranching should address primarily the restoration of the productive potential of already existing degraded pastures (Cerri et al 2005, Montagnini 2008, Murgueitio et al 2011, Calle et al 2012, Montagnini et al 2013, Hohnwald et al 2015, Landholm et al 2019. In this perspective, Strassburg et al (2014) and Brandão et al (2020) estimated that increasing efficiency and productivity of Brazil's grasslands and pasturelands could cover the current production of meat, crops, wood products and biofuels until 2040, without further conversion of natural ecosystems.…”

A Review of the Role of Forests and Agroforestry Systems in the FAO Globally Important Agricultural Heritage Systems (GIAHS) Programme

“…Agroforestry systems and homegardens can sequester sizeable quantities of C in plant biomass, in long-lasting wood products and in the soil, and the potential of agroforestry for CO 2 mitigation is today well recognized [71], even if agroforestry may involve practices that favor the emission of greenhouse gases (GHG), such as shifting cultivation, pasture maintenance by burning, paddy cultivation, N fertilization and animal production [72]. For example, conventional cattle breeding is a major source of GHG emissions, but traditional silvo-pastoral systems with cattle in South America are reported to be effective in carbon sequestration above-and belowground, with often higher values for traditional pastures with natural trees regarding carbon stock and carbon sequestration compared to pastures with planted trees [73]. At the local level, the shade effect of the trees is particularly important, with temperatures that can be 2-5 • C lower under the tree canopy compared to temperatures measured outside of the tree canopy [74], with positive effects on lower layer cultivations or on animal welfare and productions [75].…”