Rethinking Industrial Relations: Mobilization, Collectivism and Long Waves

Action collective, action de mouvement social: la contribution du syndicalisme à la liberté au travail dans un exemple néo‐zélandais

“…Ces résultats sont particulièrement manifestes pour ce qui est des activités visant à associer les ménages des travailleurs et autres agents sur le terrain (notamment dans la région de Taranaki et dans le Southland), ou encore à faire en sorte que les pouvoirs publics continuent d'oeuvrer de façon responsable en vue d'une transition juste. Dans les exemples que nous présentons, on observe à la fois des activités menées sous l'impulsion des dirigeants et d'autres initiées par la base, toujours dans une démarche d'action collective (voir Kelly, 1998), bien qu'il soit trop tôt pour évaluer la part respective des unes et des autres.…”

“…Dans ce sens, ce modèle donne aux syndicats la possibilité de tirer profit du potentiel radical des mouvements sociaux et de la coopération avec eux, en promouvant ainsi une approche «par la base» susceptible de faire reculer les postulats dominants dans tous les aspects de la vie qui sont régis par le jeu du marché. Dans le domaine des relations professionnelles, et contrairement à la vision de Kelly (1998), qui met l'accent sur un cadre d'action centré sur les dirigeants, l'approche de la démocratie radicale s'apparente davantage à la théorie dite de la mobilisation, qui s'inscrit dans la sphère de l'action de groupe, «en enracinant le collectivisme dans la solidarité au travail, telle qu'elle est créée par le processus de travail capitaliste» (Atzeni, 2009, p. 6), tout en englobant le collectivisme sur le lieu de travail et d'autres formes de solidarité.…”

“…On peut citer notamment l'élaboration de documents d'orientation et de feuilles de route sur la transition juste; la participation aux travaux des instances de gouvernance régionales, en vue d'une prise en compte des enjeux considérés dans les processus décisionnels locaux sur la question; des activités auprès des établissements scolaires et du corps enseignant; et l'établissement de relations plus étroites avec les tribus maories. Ces activités axées sur la base renforcent les processus collectifs orientés vers l'extérieur menés par le syndicat et ses partenaires, sous l'effet d'une fusion des identités (Kelly, 1998) 16 . Elles permettent aussi aux syndicats d'engranger de nouvelles adhésions, un phénomène bien présent, mais négligé par la recherche selon Heery (2018, p. 672), qui accroît le rôle social du mouvement syndical, dont l'action ne se limite plus à la représentation immédiate des intérêts des membres.…”

“…De même, le rapprochement avec d'autres types de partenaires engendre inévitablement des évolutions matérielles et économiques qui ont une incidence sur les travailleurs et les pratiques sur le lieu de travail ou dans les branches économiques, ainsi que sur les dimensions liées à l'environnement ou aux collectivités. Dans les études de cas que nous présentons, nous n'observons pas d'actions collectives axées vers l'extérieur spontanées, susceptibles de renforcer la liberté des travailleurs, dans sa dimension négative, et d'élargir l'éventail des possibilités permettant d'en faire l'exercice (par exemple en donnant aux intéressés les moyens d'exprimer plus librement des revendications communes, conformément à leurs aspirations) (voir Kelly, 1998). Cependant, McAlevey (2016) note que les différentes stratégies axées sur le changement (les activités de plaidoyer, de mobilisation et d'organisation) aboutissent à des résultats plus ou moins fructueux, qui ne se situent pas tous au même niveau.…”

Rethinking Industrial Relations revisited

“…Whether the construction of 'discursive power' requires particular types of collective action frame, rooted in radical or Marxist world views, is an interesting and unresolved question (e.g. Gall 2000). Marxists have long been active in the trade union movement, and in the UK these were principally members of the Communist Party from 1920 until the early 1980s but increasingly Trotskyist militants have established bases in a significant number of public sector trade unions (Kelly 2018).…”