Rester psychanalyste face au chaos des nouvelles filiations

Abstract

Résumé Les progrès dans les techniques de procréation bouleversent la filiation et modifient la structure familiale. Comment rester psychanalyste devant une évolution où la femme récupère un pouvoir grandissant tandis que l’homme perd son autorité ? L’auteure étudie la conception hors sexualité, les dons de gamètes et l’homoparentalité. Elle se livre enfin à quelques considérations éthiques.

Devenir des couples après un parcours en assistance médicale à la procréation (AMP) sans obtention de grossesse

“…Les progrès médicaux, scientifiques et techniques, offrent des traitements salutaires pour de nombreux couples en demande de procréation, mais ils requièrent aussi l'écoute aiguisée et non directive d'un autre clinicien -disons métaphoriquement -entre la table d'examen médical et le divan du psychanalyste. Cette possibilité de rencontre, outre qu'elle facilite à l'un et/ou à l'autre l'accès à un travail psychothérapeutique, favorise l'élaboration d'un fantasme structurant : « être un enfant du désir d'enfant » quels que soient les modes de conception et les modalités de parentalisation (Faure-Pragier, 2011).…”

Filiations en IAD. Réflexions sur l’IAD à partir de la psychothérapie d’un enfant

“…Pour cette auteure, « que l'enfant apprenne que ses parents voulaient l'avoir si intensément qu'ils ont fait des efforts considérables peut induire, pour lui, un effet très structurant. Ce pourrait être un nouveau fantasme originaire qu'être ainsi un "enfant du désir d'enfant", adopté ou procréé artificiellement » (Faure-Pragier, 2011, p. 1079. la levée du secret à un âge précoce est jugée comme importante pour l'évolution de l'enfant et de la famille au long cours (voir les témoignages enregistrés par Jean-Loup Clément, 2006).…”