Ressources ethniques et égalité des chances : les entreprises indo-pakistanaises en Grande-Bretagne et au Canada

Abstract

Ressources ethniques et égalité des chances : les entreprises indo-pakistanaises en Grande-Bretagne et au Canada Trevor P. JONES et David MCEVOY La création d'entreprises par les immigrants du sous-continent indien est une réponse à une situation de marginalisation, plus qu 'une prédisposition culturelle au commerce. Moins avantageuse que l'enclave ethnique à la cubaine, cette concentration de petits entrepreneurs à la limite de la survie ne parlant pas anglais, discriminés par les banques, les assurances et autres acteurs-clé correspond plutôt à un enfermement. Une étude de onze localités donne quatre types de profils du plus étroitement spécialisé au plus intégré. Dans la réalité (cas de Bradford), la progression est rarement verticale et les responsabilités sont circonscrites à quelques activités de restauration, secteur textile, débits de tabac. Par comparaison, la société canadienne (Toronto, Montréal, Vancouver) est plus ouverte, moins discriminante, plus favorable économiquement aux Asiatiques qui sont au départ plus qualifiés. La politique encourageante et légitimant les dirigeants canadiens contribue à créer un climat favorable, mais le contexte local interdit les généralisations et chaque cas mérite une étude locale spécifique.

Urban Politics On Ethnic Entrepreneurship

“…Within the second strand, early research in Britain focused on migrants and how they formed an integral part of urban economies. As such, the situation of different ethnic business groups in British cities was systematically analysed by Jenkins (1984), Aldrich et al (1984) and Jones and McEvoy (1992). At that time, the numerous Pakistani and Indian small enterprises were regarded as drivers of the regeneration of British inner cities (see Oc & Tiesdell, quoted in Haberfellner et al 2000).…”

Les enjeux de l’entreprenariat immigré

“…Si celui-ci s'est g6n6ralement d6velopp6 dans un climat d'indiff6rence (voire d'hostilit6) de la part des pouvoirs publics, il est de plus en plus l'objet de mesures politiques visant ~ promouvoir la cr6ation d'entreprises au sein des populations immigr6es. Darts les ann6es quatre-vingt, le gouvernement britannique de Margaret Thatcher a 6labor6 des mesures de soutien aux entrepreneurs immigr6s (Jones et McEvoy, 1992). Celles-ci ont 6galement 6t6 tent6es aux l~tats-Unis (Gold et Light, 2000).…”

“…Le petit hombre de recherches consacr6es ~t ces mesures d'encouragement permettent de faire un certain nombre d'autres observations : -Outre ces consid6rations 6conomiques, des raisons politiques expliquent cet intdr6t. En Grande-Bretagne, le soutien du gouvernement aux entrepreneurs est partiellement dh ~leur r61e dans le maintien de l'ordre dans les quartiers difficiles (Ram, 1998) et 5 leur poids 61ectoral (Jones et McEvoy, 1992). …”

Cosmopolitanism and Business among German‐Turks in Berlin

“…This argument has been heavily criticised and has launched huge debates, the fundamental issue being the 'structure versus culture' question: do immigrants succeed in business because they have the right mentality and culture or because they find themselves in a structurally favourable position? Scholars from the Marxist tradition have argued that such a 'business culture was to be understood as a reaction to structural factors such as high unemployment among immigrants and the discrimination they have to face (Jones and McEvoy 1992). Immigrants are then seen as forced to develop such a culture if they want to survive economically.…”