Prolonged Postpartum Urinary Retention: The Importance of Asking the Right Questions at the Right Time

Abstract

The pathophysiology of postpartum urinary retention (PUR) is still unclear. The prevalence rate varies with the definition used and the literature discusses various risk factors. Bladder catheterization is the treatment of choice, but the best way to do it is not ascertained. Long-term sequelae seem to be rare. There are no widely accepted preventive measures. Our 2 cases illustrate that it is important to prevent PUR not only by avoiding the known risk factors, but also by additionally asking for signs of voiding dysfunction postpartum.

Rétention aiguë d’urine du postpartum. À propos de deux cas et revue de la littérature

“…Concernant les facteurs de risques, la primiparité ainsi que la durée du travail semblent être déterminants. En effet, durant l'accouchement, la pression prolongée de la tête foetale sur les tissus maternels peut entraîner un oedème des tissus, des lésions nerveuses, musculaires au niveau du plancher pelvien et du détrusor, cela favoriserait une RAU du postpartum [3,4,10,11]. On comprend que chez une primipare, la durée du travail et le temps de l'expulsion étant plus longs que chez la multipare, le risque de RAU du postpartum soit plus élevé [4,6,8,11,12].…”

“…Certains auteurs rapportent que ce sont des facteurs de risques propres et ils expliquent cela par le fait que les extractions instrumentales sont associées à des traumatismes directs des tissus mous du plancher pelvien et à des lésions nerveuses [8,10,11]. Pour d'autres, les extractions instrumentales et les épisiotomies sont des facteurs de confusion ; en effet, elles sont significativement plus utilisées lors de l'accouchement de primipares [3,7].…”

“…Certains auteurs rapportent que la durée du travail, si elle est supérieure à 12 heures, est le seul facteur de risque de RAU du postpartum : les autres facteurs de risques, comme la primiparité, le mode d'accouchement, l'analgésie péridurale et l'épisiotomie pourraient être, soit la cause, soit la conséquence de la durée du travail, soit des facteurs de confusion [3,12].…”

“…Pendant le postpartum, la définition la plus souvent retenue est l'absence de miction spontanée dans les six heures suivant l'accouchement par voie basse ou dans les six heures suivant le retrait de la sonde urinaire en cas d'accouchement par césarienne [2,3]. La RAU persistante est définie comme l'impossibilité d'uriner spontanément dans les 96 heures (j4) suivant l'accouchement [4].…”

“…Classiquement, on retrouve dans la définition la notion d'un résidu postmictionnel supérieur à 150 ml, cependant, certains auteurs déclarent que compte tenu de l'hypotonie vésicale physiologique chez la femme enceinte et en postpartum, cette notion ne peut être retenue en obstétrique [5]. Compte tenu de la variation des critères du diagnostic, on observe dans la littérature une grande variation des chiffres concernant la fréquence de la RAU du postpartum allant de 0,45 à 17,9 % [3,6]. Pour la RAU persistante du postpartum la fréquence serait de 0,05 à 0,1 % des accouchements [7,8].…”