“…Ainsi, dans les débats nationaux, la tension historique entre des visées très utilitaristes (former à des besoins immédiats des employeurs) et d'autres plus humanistes (éduquer/cultiver aussi l'Homme ou la Femme et le citoyen) semble aujourd'hui en voie d'être dépassée. Si beaucoup de pays ont longtemps privilégié des savoirs très techniques et pratiques dans les formations professionnelles, en particulier au niveau secondaire, la plupart des décideurs sont maintenant conscients que la préparation stricte à un poste de travail a peu d'intérêt, tant les évolutions économiques, techniques, organisationnelles du monde du travail sont nombreuses et rapides, et finalement assez largement imprévisibles dans leur détail (Agulhon, 2009;Maillard, 2012). Autrement dit, la forte différenciation des filières de formation professionnelle par rapport aux cursus généraux (secondaires ou supérieurs) perd de sa pertinence économique et sociale.…”