Pour une sémiogenèse du nom

Cadiot, Pierre; Némo, François

doi:10.3406/lfr.1997.5367

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“…Le propre d'une question comme « Que veut dire X ? » dans la vie ordinaire et donc dans les dictionnaires est de se voir confondre avec la question « Qu'est-ce qu'un X » (Cadiot & Nemo, 1997a, 1997bet 1997c. Ce qui conduit automatiquement à la confusion entre désignation et signification dénoncée par Benveniste (1966b).…”

Section: [Weɪdəz]unclassified

Plurisémie du signifié et linguistique du signifiant, une double histoire de poupées russes

Nemo

2018

Signifiances

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L’objet de l’article est de montrer ce que des décennies de recherches patientes sur la nature du signifié peuvent apporter à une linguistique du signifiant, en montrant la nécessité d’adopter une conception stratifiée (et plurisémique) du signifié, et une conception plurimorphique du signifiant comme association d’une forme externe et d’une forme interne. Il décrit donc en détail la réalité de la plurisémie d’une part, et celle de la plurimorphie et de la polymorphie d’autre part, avant de décrire la façon dont les deux logiques se renforcent l’une l’autre, Il aborde ainsi la distinction morphème/lexème, la plurisémie des lexèmes et la prosodie d’une part, avant de contraster le caractère non-linéaire et archiphonémique des morphèmes et le caractère linéaire et phonémique des lexèmes.

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Section: [Weɪdəz]unclassified

Plurisémie du signifié et linguistique du signifiant, une double histoire de poupées russes

Nemo

2018

Signifiances

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“…Dans le cadre d"une approche cognitive, notre caractérisation des emplois de depuis quand est soustendue par une vision holiste de la construction du sens : celui-ci n"est pas obtenu par l"addition d"unités linguistiques au contenu immanent mais construit, en contexte, au cours de transactions entre toutes les unités co-présentes (Victorri, Fuchs 1996, Cadiot, Nemo 1997a, 1997b, Cadiot, Visetti 2001.…”

Section: Un Traitement Holiste Et Continuisteunclassified

«Depuis quandle requin est un mammifère ?!?!?! » La pragmaticalisation de la séquence interrogativedepuis quand

Hernández

2016

SHS Web of Conferences

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Ce travail aborde les emplois non temporels de la séquence interrogative depuis quand dans des énoncés du type « Depuis quand le requin est un mammifère ?!?!?! », emplois expressifs fréquents en contextes dialogiques. Sans étude particulière dans la littérature, de tels cas peuvent être caractérisés, dans le cadre d'une approche cognitive, comme étant pragmaticalisés (Dostie 2004) i.e. laissant transparaître la subjectivité du locuteur (Traugott 2010). Depuis quand devient ainsi un marqueur discursif (Traugott, Dasher 2004, Dostie, Pusch 2007) autant dans des structures phrastiques (« Depuis quand l'opinion personnelle d'un obscur politicien est-elle vérité ? ») que comme mot-phrase (« Le verbe peinturer existe ? Depuis quand ? »). Sur la base d'une grammaire émergeant du discours (Hopper 1987), nous décrivons l'emploi de cette formule à partir de l'analyse d'un corpus d'énoncés relevés sur des sites internet recueillant l'opinion des internautes. Dans ces emplois, nettement subjectifs, depuis quand joue le rôle d'un marqueur de discordance, cette notion se prêtant, en discours, à des modulations contextuelles. Ce sont ces variations qui nous permettront de proposer une première typologie des emplois subjectivisés de depuis quand en tant que marqueur de discordance : (i) manifestation de l'étonnement (« Depuis quand doit-on prouver son innocence ? »), (ii) expression de la désapprobation (« Depuis quand faut-il manifester sa liberté d'expression en critiquant ceux qui vous ont soutenu et promu ? »), (iii) mise en scène de l'incongru (« Depuis quand les morts consomment-ils de l'eau ? »). Notre analyse prend en compte, également, des aspects caractéristiques de tels emplois à savoir les questions rhétoriques et l'ironie. Une attention particulière est accordée à des emplois tels que « Depuis quand un procureur s'appelle lui-même comme témoin ? », analysés en termes constructionnels comme suggérant un anti-modèle c'est-à-dire une discordance par rapport aux représentations doxiques. Nos réflexions intègrent aussi une observation des phénomènes de ponctuation expressive (« Et depuis quand on ne peut pas porter du noir en été ?! »), considérés comme traces de changement prosodique et, partant, indices de pragmaticalisation.

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“…Sur ce point, une telle conception n'est pas éloignée de la praxématique telle qu'elle est définie dans les travaux de Siblot (1997) et garde des points de contact avec la théorie des propriétés extrinsèques du référent postulée par Cadiot et Nemo (1997aNemo ( , 1997b. Ainsi, plutôt que de concevoir les mots comme des descriptions d'objets, il faut y voir, soulignent Cadiot et Nemo, « des clés d'accès, ou encore des routines, des évocations, des synthèses de l'expérience (variablement associée à tel ou tel 'référent') » (1997b : 129).…”

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Est-on aux pizzas comme on est aux casseroles ? Sur les emplois métonymiques des syntagmes prépositionnels en à avec un nom d’objet

Hernández

2012

SHS Web of Conferences

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2 Caractérisation des rapports instanciés par la préposition à dans son emploi dit spatial Abstraction, localisation et inférenceDe par son origine latine, la multiplicité de ses emplois et la commutation possible avec d'autres marqueurs, la préposition à est généralement considérée par grammairiens et linguistes comme étant abstraite, incolore ou vide (Brunot et Bruneau, 1956[1933 ; Wartburg et Zumthor, 1973[1947 ; SpangHanssen, 1963 ;Cadiot, 1997a). Cette abstraction se traduit, dans ses emplois spatiaux (répondant à la question Où est X ?), par une caractérisation essentielle : l'a-descriptivité (Hernández, 2007(Hernández, , 2010. En effet, à la différence des prépositions considérées comme colorées ou sémantiquement pleines, ce relateur semble rendre compte d'une spatialité idéalisée, non fractionnée (Cadiot, 1997b : 200), sans détails contingents. La polarité abstraction-matérialité se traduit par une distinction entre localisation et configuration (Vandeloise, 1988). Par opposition à la configuration -opération de type descriptif, particularisante et nettement spatialisante, induite par des marqueurs plus colorés comme dans et sur -la localisation évoquée par la préposition à suppose un repérage a-descriptif qui situe une cible dont la position est inconnue ou imprécise par rapport à un site connu 2 (Vandeloise, 1988 : 126). Ainsi, dans Paul est à la gare, la gare s'avère apte à situer Paul sur la présomption d'un savoir commun (aussi bien sur le contexte d'énonciation que sur la réalité extralinguistique). C'est ce qu'illustre l'affinité entre la préposition à et les groupes nominaux introduits par l'article défini (Paul est à la gare) et, corrélativement, le refus de l'indétermination (*Paul est à une gare). La différence de comportement entre un marqueur configurationnel, par exemple dans, et le localisateur à est patente : Si, dans les emplois localisateurs, la connaissance partagée aide à l'identification, elle joue un rôle central dans l'interprétation de ces emplois, de nature plus notionnelle, sur la base de ce que Vandeloise appelle rituel ou routine sociale (1988 : 135, 1990 : 170), scénario habituel partagé par une communauté linguistique et culturelle.Dans les distinctions vandeloisiennes entre configuration et localisation et, plus particulièrement, entre localisation et repérage selon une routine établie, transparaît la tension entre codage, pour les prépositions colorées, par exemple dans en emploi spatial, et inférence, pour les prépositions incolores comme à (Cadiot, 1997a). En effet le repérage construit par à active des inférences sur des interactions typiques associées conventionnellement au site. Ainsi, alors que des syntagmes comme dans la cuisine, semblent privilégier une indication de lieu -certes non exclusive -du type « La litière du chat est dans la cuisine », les séquences à la cuisine semblent aptes à évoquer alternativement ou conjointement (i) des instructions interprétatives de localisation et (ii) une lecture notionnelle liée à un comportement, une activité, un état associé...

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Pour une sémiogenèse du nom

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Plurisémie du signifié et linguistique du signifiant, une double histoire de poupées russes

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