Playing with pronouns in French maternal speech to prelingual infants

Abstract

Conventional and displaced uses of pronouns in maternal speech to refer to the baby were investigated in a developmental study of six mother—infant dyads using video-recordings of their free play at three, seven and ten months. These pronominal uses were analysed in a number of semantic contexts to determine how interactive situations influence the use of different types of pronouns. Results show that third- and first-person pronouns occur significantly more often in the semantic context of affect-oriented activities than in the semantic context of goal-directed activities. For second-person pronouns the results are the opposite. The contrast found between these two contexts, i.e. where the child is presented as the agent of a meaningful activity or not, shows how the place constructed for the baby as an interlocutor in maternal speech evolves with age. This study underlines the part the third person plays with its descriptive value in the acquisition of the system of pronouns.

Développement de la référence à soi chez une enfant de 1;05 à 3;00: de l'influence de l'input à la reconstruction du système

“…L'hypothèse d'une influence de l'input sur les formes de référence à soi chez l'enfant, souvent proposée pour expliquer l'emploi du prénom (Wills, 1977 ;Chiat, 1981 ;Rabain-Jamin et Sabeau-Jouannet, 1989 ;Morgenstern, 2011), a récemment été testée par Kirjavainen, Theakston et Lieven (2009) (Gadet, 1989).…”

“…L'hypothèse d'une influence de l'input sur les formes de référence à soi chez l'enfant, souvent proposée pour expliquer l'emploi du prénom (Wills, 1977; Chiat, 1981; Rabain-Jamin et Sabeau-Jouannet, 1989; Morgenstern, 2011), a récemment été testée par Kirjavainen, Theakston et Lieven (2009) dans le cadre des théories constructivistes (Tomasello, 2003; voir aussi l'introduction de ce numéro) pour rendre compte de la production des structures [ me +verbe] comme « me do it » par les enfants anglophones. Cette étude transversale montre que de telles structures sont plus nombreuses chez des enfants dont les parents produisent eux-mêmes un grand nombre de séquences où le pronom me est suivi d'un prédicat, comme dans « let me do it ».…”

What’s mine is mine: twelve‐month‐olds use possessive pronouns to identify referents

“…This previous evidence suggests that infants produce personal pronouns such as my and mine between the ages of 15 and 18 months, but there is scant information about when babies begin to comprehend personal pronouns. There is some indication that possessive pronouns are available in speech directed at 3‐ to 10‐month‐olds, thus making it possible that 12‐month‐olds will have access to their communicative function (Rabain‐Jamin & Sabeau‐Jouannet, 1989). Our study will provide evidence of the emergence of infants’ comprehension of the pronoun my .…”

Quelques sources de variation chez les enfants

“…La fréquence élevée des noms chez tous les enfants peut s'expliquer par les processus cognitivo-perceptuels qui leurs sont communs.On constate toutefois des différences de pourcentage entre les langues que Clancy attribue au fonctionnement de l'interaction adulte-enfant selon les sociétés représentées (cf. aussi Rabain-Jamin etSabeau-Jouannet, 1989). Ainsi, chez les Kaloulis, les adultes n'utilisent pas de formats d'étiquetage avec les jeunes enfants.…”