À la faveur de préoccupations croissantes relatives au vieillissement de la popuation, la question de la « participation sociale des aînés » a pris une place particulière dans les discours gouvernementaux, médiatiques et autres. Il ne suffit pas de mettre ensemble ces termes pour qu’ils se définissent mutuellement et que, dès lors, le sens qu’on leur attribue se clarifie. Une intuition nourrie par diverses expériences de recherche et d’animation nous a incitées à inviter des gens insérés en divers endroits du réseau, public et communautaire, de la santé et des services sociaux, à partager leurs expériences et leurs représentations de la participation sociale. Dans la foulée d’expérimentations antérieures où des contes de la tradition orale sont venus soutenir la prise de parole et l’analyse de phénomènes sociaux, nous avons adopté une approche consistant à croiser des récits d’expériences avec d’autres récits tirés, ceux-là, d’un répertoire de contes merveilleux. Entre la vie et les contes, ces personnes se sont révélées de formidables praticiennes de la déconstruction. La prise en considération de la vie avec ses plis, ainsi que du temps qui passe et ne passe pas, ouvre d’autres postures pour penser la participation sociale, celle des personnes aînées et celle des autres.