“…Dans une tentative d'identification et d'explication des « ratés » du système scolaire en la matière, Catherine Frier et Marie-Cécile Guernier attribuent le manque d'appétence des élèves du secondaire pour les livres prescrits dans le cadre du cours de français à « l'incapacité de l'école à prendre en compte l'individu, en travaillant par exemple davantage le lien lecture scolaire/lecture extrascolaire » -et, ajouterai-je, le lien entre les lectures et les pratiques scolaires d'une part et l'ensemble des autres objets et pratiques culturelles extrascolaires : nous savons bien à quel point la reconnaissance des pratiques individuelles des élèves peut constituer l'amorce d'un « habitus », en permettant notamment au sujet de se placer dans une « communauté de lecteurs », incarnée « dans des gestes, des espaces, des habitudes ». C'est à ce prix que « la lecture pourrait alors (re)devenir le lieu d'un échange, du partage social d'un message » (Frier & Guernier, 2007, p. 137, citant Privat, 1993.…”