Au Bénin, le piment constitue l'un des condiments les plus demandés dans l'alimentation humaine. Cependant, sa production est confrontée à d'énormes contraintes dont les maladies virales. Pour lever ces contraintes qui contribuent à la baisse de rendement du piment, les maraîchers font recours aux pesticides chimiques aux conséquences néfastes pour les humains et pour l'environnement. La présente étude vise à identifier les maladies virales inféodées au piment à Malanville et à déterminer la perception des producteurs par rapport à ces maladies, afin de proposer des méthodes de lutte intégrées. Ainsi, une enquête et une prospection des champs ont été conduites à Malanville. Cent trente (130) échantillons de feuilles ont été collectés. La plus haute prévalence virale a été notée à Toumboutou (35%). Les résultats des analyses sérologiques ont indiqué la présence du virus de la mosaïque du concombre (CMV) à 8,46% et celui de la panachure du piment (PVMV) à 16.15% du taux d'infection sur 5 virus ciblés. Quatre-vingt-dix-neuf pourcent des maraîchers affirment utiliser les insecticides chimiques pour lutter contre la présence de pucerons, mouches blanches et de thrips dans leur champ. La connaissance de la perception des maraîchers sur les maladies virales du piment et l'identification de ces virus sont importantes pour envisager des méthodes de lutte appropriées.