réunit dix-huit notices sur les mots de l'immigration en discours. Les notices portent majoritairement sur les noms des personnes (étranger, migrant/réfugié, allochtone, exilés, sans-papiers, Dublins) et des politiques migratoires (multiculturalisme, diversité, Europe forteresse/passoire, accommodement raisonnable, intégration, communauté/communautarisme, migrations/immigration), mais aussi sur des catégorisations plus globales, comme l'opposition binaire Islam/ Occident. 2 Raymond Williams de l'école de Birmingham avait déjà introduit en 1976 le besoin d'étudier des « mots-clés » (Williams 1983) en société en dehors de leur sens purement lexicographique : il s'agissait de mots-valeurs, de mots participant à la construction de points de vue dans les domaines politiques, sociaux et culturels, comme capitalisme, individu, culture ou société. Or, contrairement à ces travaux ou à des ouvrages semblables publiés en français, comme Les nouveaux mots du pouvoir de Pascal Durand (2007), les mots sont ici étudiés en corpus, leur sens est appréhendé en discours. Aussi ont-ils droit à des entrées beaucoup plus longues (d'une moyenne de huit pages) que Calabrese, Laura et Marie Veniard (éds). 2018. Penser les mots, dire la migra...