“…Cela les a menés à solliciter l'appui des puissances occidentales 33 , au moment précis où, après la chute du mur de Berlin, les rapports entre nations étaient reconfigurés à l'échelle planétaire. Vulnérabilisée, l'Algérie fut soumises à de multiples pressions de la part des puissances occidentales, visant entre autres, à sécuriser leur approvisionnement en pétrole et en gaz, ainsi qu'à déployer, de la Méditerranée à l'Afrique subsaharienne, un vaste dispositif de contrôle et d'endiguement des flux migratoires (Collyer, 2012). Si elle n'a pas été qu'un pion dans ces stratégies globalisées, la faction au pouvoir s'est surtout préoccupée d'user de sa marge de manoeuvre pour obtenir en échange une reconnaissance internationale et un renforcement de sa position face à la contestation interne (Cavatorta, 2012), dans un conflit meurtrier qu'elle a cyniquement inscrit à l'agenda de la guerre mondiale contre le terrorisme (Keenan, 2012).…”