Les oasis présahariennes dans l'Antiquité : partage de l'eau et division du temps

Abstract

Pour tenter de comprendre à partir de données archéologiques très fragmentaires et de quelques documents anciens le mode spécifique de répartition des eaux dans les oasis de la zone présaharienne à l'époque romaine, force est de faire appel à des exemples où le système traditionnel était encore en vigueur dans un passé récent. Le cas de Tozeur où le partage de l'eau attribué à Ibn Chabbath peut être considéré comme un modèle du genre, montre un fractionnement modulaire du débit par un jeu de barrages et de partiteurs (khachba), à quoi succède au niveau terminal de la séguia, une division du temps d'arrosage entre les ayants droit. Celui-ci est mesuré en fractions de journée ou bien à l'aide d'une clepsydre (gadûs) qu'on retrouve de Ghadamès aux oasis de montagne. Les vestiges de partiteurs ou de barrages encore visibles en ces lieux, la division horaire du temps d'eau, attestée à Tacapae (Gabès) par Pline l'Ancien et par l'inscription de Lamasba (Merouana), enfin l'origine latine du terme même de gadûs— cadus, suggèrent que sous la grande diversité des modalités particulières à chaque cas, les mêmes pratiques traditionnelles de base étaient déjà connues dans l'antiquité par les communautés berbères établies auprès des sources perennes de la zone du limes.

Mapping the Roman Water Supply System of the Wadi el Melah Valley in Gafsa, Tunisia, Using Remote Sensing

“…Small, square forts with 50 m long walls and a single gate were built in all Roman territories during the imperial period. These forts were related to the Limes (Fossatum) or played a role in control [18][19][20]. The Limes comprised fortresses for use by legions, as well as a system of roads for the quick transit of troops and, in some places, extensive walls.…”

“…To manage these issues, satellite remote sensing was used to improve on the current state of knowledge regarding the ancient Roman water landscape in southern Tunisia, which, today, has still been less concentrated on than the northern parts of the empire (Tunisia, Carthage, and Europe). Features related to Roman canals have been detected and verified through ground surveillance by beginning from existing knowledge [14][15][16][17][18][19][20][21][22][23][24][25]. This is very much depicted by Trousset [18][19][20][21][22][23][24][25] in comprehensive overviews of archeological and literary sources.…”

“…Features related to Roman canals have been detected and verified through ground surveillance by beginning from existing knowledge [14][15][16][17][18][19][20][21][22][23][24][25]. This is very much depicted by Trousset [18][19][20][21][22][23][24][25] in comprehensive overviews of archeological and literary sources. Trousset et al [18,19] endeavored to define and classify hydraulic techniques, distinguishing two locales: (i) A peri-Aurasian area in northern Tunisia, described by piedmont developments, and (ii) the Tripolitania area in southern Tunisia, defined by the development of the Sahara Desert [19,20].…”

“…This is very much depicted by Trousset [18][19][20][21][22][23][24][25] in comprehensive overviews of archeological and literary sources. Trousset et al [18,19] endeavored to define and classify hydraulic techniques, distinguishing two locales: (i) A peri-Aurasian area in northern Tunisia, described by piedmont developments, and (ii) the Tripolitania area in southern Tunisia, defined by the development of the Sahara Desert [19,20]. As far as our study region is concerned, the known hydraulic structures are located so as to exploit two water sources: The oasis and the rain from the mountain areas used to build a network of handlers, dams, and canals [24,25].…”

The management of irrigation time in the oasis irrigated by a falaj : case study in Adam (Sultanate of Oman)

“…La muḥâḍara : la maîtrise du temps 15 Il existe quatre cadrans solaires à Adam, un par falaj ( Figure 2). Celui correspondant au falaj al-Mâleḥ est implanté au nord de l'oasis, à proximité de l'habitat et à une centaine de mètres du débouché à l'air libre de la galerie souterraine.…”