Les mouvements du neutre

Abstract

Ce texte s'emploie à définir plusieurs mouvements imprimés par l'oeuvre de Blanchot à la notion de neutre. Il évoque le regard porté par Barthes sur ces conceptions et sur ces perceptions. Il annonce une étude sur l'usage par Clarice Lispector de "la grande neutralité vivante" (La Passion selon G.H.), qui aura pour objet de montrer en quoi, malgré l'ignorance objective et mutuelle de ces auteurs, leurs recours au neutre se répondent.

Survivances du neutre

“…Survivances du neutre une raison historique : le neutre, comme le remarque avec justesse Christophe Bident, « est apparu, chaque fois, comme le concept ou le percept susceptible de repenser une émergence de l'être, du corps ou du visage dans un espace strié de négations qui s'imposaient avec une brutalité totalitaire visant à écarter toute possibilité de renversement dialectique » 9 . Catégorie grammaticale avant tout, où il est question de genre (ni masculin, ni féminin) et de voix verbale (ni active, ni passive), le neutre traverse des champs lexicaux très variés : de la politique, où il est question d'états, de pays, de puissances qui refusent de prendre parti lors d'un conflit, à la botanique et la zoologie, où il est question d'organes reproducteurs asexués ou stériles chez certains végétaux ou insectes ; de la physique, où il est question de corps, de fils, de conducteurs neutres, privés autrement dit de toute charge électrique (positive ou négative), à la chimie, qui appelle neutres les substances ou les milieux qui ne sont ni acides, ni basiques 10 .…”

Uma leitura de La folie du jour, de Maurice Blanchot

“…Nos textos de Blanchot, o neutro, longe de estabelecer um posicionamento de ser inerte, é ativo, como airma Christophe Bident, no texto "Les mouvements du neutre", da Revista Alea: "É preciso, pois, repetir que o neutro de Blanchot, bem como aquele de Barthes, é uma noção ativa." 11 Por não ter uma característica deinida, sempre escapando a toda medida de conceitualização, embora não escape de uma relexão considerável, o neutro blanchotiano produz naturalmente um questionamento por desaiar as estruturas básicas de compreensão que não atendem às suas especiicidades mais elementares, como, por exemplo: a possibilidade de nada escolher, mas de optar pela possibilidade de ter acesso, ao mesmo tempo, ao sim e ao não reunidos; de se afastar do previsível e ir ao encontro do jamais pensado; de desejar se expressar pela palavra ainda não ouvida; de ter acesso ao não acessível; e de poder pensar sem uma inalidade, sem ter o dever de escolher (dialética) para poder continuar a reletir. Nesse ponto, a literatura converge para o espaço da neutralidade, da possibilidade.…”