2016
DOI: 10.4000/echogeo.14675
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Les mobilités spatiales féminines entre logiques individuelle et familiale

Abstract: Les espaces de mobilité des migrantes burkinabè, entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ne se limitent pas seulement aux lieux et espaces liés à la résidence familiale. Cet article, qui s’appuie sur des données collectées au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, questionne, à travers les retours au pays d’origine, le rapport à la mobilité des femmes burkinabè issues de l’émigration vers la Côte d’Ivoire. Il postule que les retours au Burkina Faso des femmes burkinabè en provenance de Côte d’Ivoire vus comme st… Show more

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“…Some research about Burkinabe migration in the post-colonial period mentions the temporary dispersal of families following the deterioration of the economy and of the status of foreigners in Côte d'Ivoire, as well as the crisis in that country during which families decided to evacuate women and children first (Blion, 1992;Bredeloup, 2006;Ouedraogo, 1993). Analysing female migration between Burkina Faso and Côte d'Ivoire, Néya (2016) also writes that families develop residential strategies, and were doing so even before the crisis in Côte d'Ivoire: polygamous husbands could send some of their wives over the border in order to strengthen their links in several locations and establish transnational family lives. Another study on social networks in Ouagadougou suggests that husbands migrating out of the capital city may leave their wives there while migrating elsewhere, based on the fact that women in the city receive more often support than men from migrants who have left the city (Delaunay & Boyer, 2017b).…”
Section: Previous Research On Couples Living " Apart Together"mentioning
confidence: 99%
“…Some research about Burkinabe migration in the post-colonial period mentions the temporary dispersal of families following the deterioration of the economy and of the status of foreigners in Côte d'Ivoire, as well as the crisis in that country during which families decided to evacuate women and children first (Blion, 1992;Bredeloup, 2006;Ouedraogo, 1993). Analysing female migration between Burkina Faso and Côte d'Ivoire, Néya (2016) also writes that families develop residential strategies, and were doing so even before the crisis in Côte d'Ivoire: polygamous husbands could send some of their wives over the border in order to strengthen their links in several locations and establish transnational family lives. Another study on social networks in Ouagadougou suggests that husbands migrating out of the capital city may leave their wives there while migrating elsewhere, based on the fact that women in the city receive more often support than men from migrants who have left the city (Delaunay & Boyer, 2017b).…”
Section: Previous Research On Couples Living " Apart Together"mentioning
confidence: 99%
“…Dans la littérature, l'on distingue plusieurs travaux sur les migrations féminines qu'on pourrait regrouper en quatre types. D'abord ceux qui portent sur les relations de genre et la migration (Ambrosetti et al, 2008;Ba, 1998;Catarino & Morokvasic, 2005;Chort et al, 2020;Lutz, 2010;Morokvasič, 1986;Pessar, 1999;Sakho & Dial, 2010;Vause, 2009Vause, , 2012) et ensuite, les travaux renseignant sur les déterminants de la migration (Findley, 1989;Kenne, 2011;Gael Le Jeune et al, 2013;Lesclingand & Hertrich, 2017;Néya, 2016). Aussi, d'autres mettent en avant le phénomène de féminisation et enfin, les recherches qui font ressortir l'effet de la migration sur le statut de la femme (Moujoud, 2008).…”
Section: Introductionunclassified
“…Au Burkina Faso, certes, la migration a fait, relativement, l'objet de nombreuses études scientifiques (Beauchemin, 2011 Néya (2016), l'ont fait dans une approche transversale, sous l'angle des relations de genre et des effets de celle-ci sur les femmes sans évaluer l'effet net du statut de la femme sur la propension à migrer. Le statut de la femme influence-t-il l'émigration féminine au Burkina Faso ?…”
Section: Introductionunclassified
“…Les Burkinabè préfèrent rejoindre les villes de Ouagadougou ou de Bobo Dioulasso (Blion, 1996), ou encore des zones rurales situées loin de leur province d'origine (Zongo, 2003) sur des fronts pionniers ou aux frontières de la Côte d'Ivoire (Néya, 2016a), avant tout pour maximiser leurs chances de rebond. Parmi ces populations ayant rejoint le Burkina Faso, les femmes et les enfants (descendants nés en Côte d'Ivoire) sont aujourd'hui les plus nombreux (Cordell, Gregory, Piché, 1996 ;Le Jeune, Piché, Poirier, 2005 ;Néya, 2016b). En période d'instabilité, les chefs de famille -le plus souvent polygames -s'emploient à sécuriser leur situation, en révisant leurs pratiques résidentielles, en élargissant leur espace de vie et en multipliant ainsi les lieux sociaux de reproduction (Kabbanji, Piché, Dabiré, 2007).…”
unclassified
“…Rentrer au Burkina Faso pour y sédentariser la famille ne signifie pas mécaniquement la fin de leur mobilité. Pour remédier à la précarité économique de leur foyer, ces femmes multiplient les circulations marchandes dans le pays ou entre les deux pays, autant d'initiatives qui contribuent à leur prise d'autonomie (Néya, 2016b). Les Burkinabè ne sont plus ici ou là-bas, mais d'ici et de là-bas.…”
unclassified