Les M.I.N. provençaux face à l'évolution de la filière des fruits et légumes

Abstract

Vingt à trente ans après leur création, les M.I.N. de production et de gros sont confrontés à d'importantes mutations qui conditionnent leur avenir. Après avoir été au centre du système de commercialisation, ils sont aujourd 'hui sur la défensive face aux concentrations de la grande distribution qui commande toute l'évolution de la filière des fruits et légumes. Les centrales achat de la grande distribution renforcent l'intensité de la concurrence entre les fournisseurs, incitent les entreprises agricoles et du négoce à se restructurer. Cela se traduit par le déplacement de la formation du prix de la production vers la distribution et l'établissement de prix à la semaine rendant obsolètes les mercuriales journalières établies à partir des transactions sur les M. I.N. de production qui cherchent à s 'adapter et qui suivent des stratégies différentes. Quant aux M.I.N. de gros, ils deviennent polyvalents et développent des services divers autour de l'agro-alimentaire. Les quatre grandes places de négoce de fruits et légumes du Comtat englobant les trois M.I.N. pourraient s'intégrer dans un complexe multiforme nouveau comme le Pôle Logistique Agro-alimentaire.

Caractériser l’agriculture périurbaine pour mieux l’intégrer à la planification urbaine : propositions méthodologiques

“…Plusieurs forces externes ont été identifiées : la Politique agricole commune (PAC) (Bartolini et Viaggi 2013), l'efficacité des entreprises agro-alimentaires ayant un avantage comparatif en termes de main d'oeuvre 3 (Eurostat, 2013), la normalisation de la production et les standards de qualité ainsi que la rigueur et la régularité dans les approvisionnements exigées par les règles du commerce international mais qui tendent à s'imposer à l'ensemble des producteurs (Durbiano, 1996), le changement climatique et l'adaptation de systèmes de production et d'élevage (Bryant et al, 2016), la structure régionale des filières agricoles (Soulard et Thareau 2009), les demandes urbaines liées à la sécurité et souveraineté alimentaires (Connell et al, 2013).…”

Des circuits courts pour l’aide alimentaire ? Hybridation de régulations dans un marché expérimental en Languedoc-Roussillon

“…Pour comprendre ce discours, il faut avoir en mémoire que les MIN, surtout ceux de petite taille comme à Montpellier, connaissent des difficultés. Les flux de marchandises les contournent aujourd'hui massivement, leur utilité est contestée et la situation financière de leurs grossistes est souvent fragile (Bernard de Raymond, 2010 ;Durbiano, 1996). Pour les gestionnaires des MIN, être présent sur le dossier des circuits courts, et sur celui plus particulier de l'approvisionnement local des Restos du Coeur, était alors une façon de valoriser l'outil MIN et les grossistes qui y travaillent.…”