Malgré cette expérience commune des études à l’étranger, les étudiants internationaux forment un groupe très hétérogène du point de vue de leurs motivations de départ, de leurs conditions de vie et de leurs pratiques spatiales. Pendant le séjour, les étudiants originaires des pays du Nord (Amérique du Nord, Europe) sont beaucoup plus mobiles que les étudiants des pays du sud et émergents (Afrique, Asie). Cet article interroge les causes de ces disparités en montrant qu’elles ne sont pas seulement dues à l’inégale répartition des ressources sociales entre les étudiants mais qu’elles s’expliquent aussi par la signification que ceux-ci attribuent à leur migration pour études qui, selon l’importance des enjeux, ne produit pas les mêmes pratiques pendant le séjour.