Cette étude compare pour la première fois les procédures de reformulation effectuées à l’oral à celles produites à l’écrit une semaine après lors d’une tâche de restitution d’une histoire appelée « texte source » (TS) (Martinot, 2018), chez quinze étudiants. Elle a pour objectif d’analyser l’organisation prédicative résultant de chaque mode de restitution (Berrendonner, 2004) : le contenu informatif restitué est-il le même à l’oral et à l’écrit ? En analysant les processus de transformation mis en oeuvre par les étudiants selon le cadre théorique harrissien (Harris, 2007), nous observerons si les procédures de reformulation utilisées à l’oral tendent vers une simplification des prédications sources tandis qu’à l’écrit, les étudiants tentent de maintenir leur degré de complexité. Les résultats nous permettront d’observer le degré de maîtrise de la langue parlée et écrite chez ces étudiants. Enfin, les stratégies mises en place par ces derniers pour produire leur écrit lors de la seconde passation seront étudiées, en tentant de repérer si les scripteurs s’appuient ou non sur leur propre restitution orale antérieure (Vénérin, 2017). Ce résultat fournira des informations sur la manière d’améliorer l’expression écrite grâce à l’oral.