Les artistes de Belleville : valeur et faire-valoir d’un quartier de Paris à leurs dépens ?

Les territoires créatifs au prisme de la scène. Analyse de l’encastrement territorial d’une communauté artistique dans le quartier M50 à Shanghai

“…Leur mobilisation prend la forme d'expositions organisées sur place et d'invitation d'artistes renommés pour alerter l'opinion publique et les médias sur l'importance de préserver cet ancien quartier industriel dans lequel se développent des dynamiques émergentes dans le milieu de l'art contemporain (Zhong, 2011) (Ambrosino, 2013 ;Evans, 2009 ;Michel, 2018). Le M50 est également une scène éprouvée, les visiteurs faisant l'expérience sensible d'une ambiance artistique postindustrielle générée par la combinaison des traces mémorielles industrielles et du travail in situ de création et de diffusion artistique, ce qui renvoie à la capacité des activités culturelles à façonner l'atmosphère des territoires de façon singulière (Augoyard, 2000 ;Gravereau, 2013). Le M50 est aussi une scène construite, principalement par un récit et une labellisation institutionnels qui le valorisent comme un quartier artistique et touristique, faisant écho aux logiques planificatrices et aux stratégies de communication qui entourent bon nombre de territoires créatifs dans le contexte de concurrence entre les villes pour rayonner et attirer (Evans, 2015).…”

Street art et mise en tourisme de la métropole parisienne, des festivals aux street art tours

“…Les street art tours, de l'insolite au tourisme ordinaire (Gravereau, 2013 ;Vivant et Charmes, 2008 (Bartlett, 2017). Les quartiers où se concentrent les visites connaissent ou ont connu des dynamiques de gentrification et/ou de renouvellement urbain.…”

Young artists and the development of artistic quarters in Polish cities

“…With time, as SoHo began to attract more mainstream artists, art galleries and non-artistic gentrifiers, some artists started to move to other post-industrial, working-class or ethnic neighbourhoods (Cole, 1987;Zukin, Braslow, 2011). This cycle of emergence, growing popularity, boom, and then decline of artistic concentration repeated itself in other New York districts, and has been observed in many other major North American and West European cities such as London (Green, 1999;Ambrosino, 2013;Gornostaeva, Campbell, 2012;Harris, 2011;While, 2003), Paris (Clerval, 2008;Collet, 2008;Vivant, 2009Vivant, , 2010Gravereau, 2013;Chabrol, 2011, Boichot, 2013, Berlin (Heebels, van Aalst, 2010;Boichot, 2013), Brussels (Debroux, 2013a, 2013b, Barcelona (Tremblay, Battaglia, 2012;Ballester, 2013), Montreal (Tremblay, Battaglia, 2012) and Toronto (Bain, 2003;Ley, 2003;Hracs, 2009;Matthews, 2008).…”

“…Areas undergoing gentrification are also characterized by a decreasing number of small to medium-sized venues hosting live music (Bennet, 2010). Commercial galleries open in the most popular quarters, following in the footsteps of artists (Molotch, Treskon, 2009;Ambrosino, 2013;Gravereau, 2013). The decline in the "artistic vitality" of an area is never total, however, but relative in terms of the mainstreaming of a place into an area of mass cultural…”

“…For these reasons artists are often drawn to particular urban spaces by the availability of spacious, affordable spaces in dilapidated, lower-income neighbourhoods or post-industrial zones, where there is underused residential and commercial space in or near the city centre (Cole 1987;Green, 1999;Ley, 2003;Lloyd, 2004;Vivant, 2010;Zukin, Braslow, 2011;Lawton et al, 2012;Gravereau, 2013). One aspect of the preference for citycentre locations, in turn, is usually the need to sustain links with traditional cultural institutions situated in the urban core (often despite contesting them at the same time) (Gravereau, 2013;Debroux, 2013b).…”