Les élections générales de 1970 au Québec ont marqué tant les esprits que la discipline de la science politique au Québec, en particulier les analyses s'intéressant au comportement électoral et à l’étude des partis. En effet, pour la première fois de l'histoire de la province, un parti indépendantiste, le Parti québécois (PQ), faisait son entrée à l'Assemblée nationale, « un réalignement important des divisions partisanes » (Lemieux, 1976a : 60) remettant en question le bipartisme tenace de l’échiquier politique québécois. Cette élection, ainsi que celle de 1973, ont aussi illuminé les défauts du mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour (MU1), le PQ récoltant respectivement 7 sièges pour 23% du vote et 6 sièges pour 30% du vote–frustrant une grande partie de l’électorat.