Le(s) français scolaire(s) à l’école maternelle. Pratiques langagières d’enseignant.e.s et d’élèves

Abstract

Le français auquel sont exposés les élèves à leur entrée dans la scolarisation obligatoire a été peu décrit en sociolinguistique, et les études manquent pour documenter les usages des enseignant.e.s, à ce moment clé de l’acquisition du langage. L’étude propose d’analyser le français parlé de quatre enseignantes de petite et moyenne sections, ainsi que celui de dix-neuf élèves de petite section de maternelle. Deux variables servent de focus à cette étude : le « ne » de négation et le /y/ dans « tu » devant voyelle. Nous constatons notamment que les élèves de notre échantillon recourent rarement à la variante la plus normée pour chacune de ces variables, et que les enseignant.e.s utilisent davantage les variantes normées dans leurs adresses aux enfants, en comparaison des adresses aux adultes dans l’école.

Pratiques stylistiques en contexte scolaire : usages contrastés du 'ne' de négation chez les adultes et les enfants d’une école maternelle française

“…En français, après le "non" seul (vers 1 an), le "pas" seul devient vite le pivot de la négation (pas pa(r)ti), autour de 1 an et 3 mois, puis arrive la négation bipartite, vers 2 ans (Puijenbroek, 2016). L'absence du "ne" a d'ailleurs été considérée comme caractéristique de la langue des enfants tout au long de l'histoire du français moderne, avec le constat d'une maitrise tardive de la négation composée, et une présence faible de cette variante dans les corpus d'enfants de moins de 12 ans (voir entre autres Alkankouni, 2014;Blanche-Benveniste & Pallaud, 2001;Buson & Nardy, 2020;Dufter & Stark, 2007;Feider & Saint-Pierre, 1987;Martineau & Mougeon, 2003;Pallaud & Savelli, 2001). L'usage du "ne" augmente à l'adolescence (Armstrong, 2002;Hansen & Malderez, 2004), mais peu de données sont disponibles chez les jeunes enfants et notamment entre 5 et 11 ans, où l'entrée dans l'écrit constitue pourtant probablement une influence majeure sur l'acquisition de la variante formelle.…”

“…En contexte français, Bigot & Maillard (2014) présentent une recherche en école primaire et collège, et étudient le "ne" de négation chez 8 enseignants (3 en maternelle, deux en élémentaire et 3 en collège) et observent que les taux de négation composée chez les enseignants augmentent avec l'âge des élèves : elle est présente dans 15% des énoncés négatifs en maternelle, dans 26,3% en élémentaire, et dans 41% au collège ; les autrices insistent néanmoins sur la grande variabilité interindividuelles au sein de chaque niveau d'enseignement. Une recherche préliminaire menée dans le cadre de DyLNet (Buson & Nardy, 2020) a conclu au même phénomène de variabilité forte entre les enseignants et à des taux de négation bipartite un peu plus élevés, autour de 22% sur un échantillon de 4 locuteurs. Au-delà des écarts interindividuels, cette étude observe également des adaptations stylistiques chez les enseignants puisque les adresses aux enfants comportent significativement plus de "ne", notamment dans les énoncés véhiculant des remontrances et des interdictions, que les adresses aux adultes.…”

“…Une autre recherche préliminaire exploratoire à partir des données DyLNet (Buson & Nardy, 2020) portant sur 1768 contextes (4 enseignants de PS et MS), avait montré que le parler professionnel des enseignants était plus standard que leur parler ordinaire. En effet, sur cet échantillon, les adresses aux adultes comportaient en moyenne 6% de "ne" de négation, contre 24% pour les adresses aux enfants (chi2 = 38,3 ; ddl = 1 ; p < 0,001).…”

“…Une recherche préliminaire exploratoire à partir des données DyLNet (Buson & Nardy, 2020) portant sur 1474 contextes (671 en début d'année et 803 en fin d'année) recueillis auprès de 19 élèves dans une classe de PS avait montré que les "ne" de négation étaient produits à moins de 3%. L'hypothèse d'un usage marginal de la négation bipartite chez les élèves de maternelle se confirme dans la présente étude avec une moyenne de 2% sur les deux cohortes de notre échantillon (2,3% pour la cohorte 1 et 1,7% pour la cohorte 2).…”

Galactic and Extragalactic Novae – A Multiwavelenght Review

“…Since V407 Cyg is a symbiotic nova, ejecta expand in a circumstellar wind and particles acceleration occurs in a blast wave. Fermi-LAT detected GeV gamma ray emission in other classical novae: V959 Mon, V1324 Sco and V339 Del [2], V1369 Cen and V5668 Sgr [21], V407 Lup [22], ASASSN-16ma [81], ASASSN-17mt [83], V906 Car/ASASSN-18fv [76], V392 Per [84], V1707 Sco [85], V3890 Sgr [14]. The GeV light curve of V959 Mon is shown in Fig.…”