La transmission des savoir-faire et des pratiques d’une innovation technique : le « modèle » du procédé indirect d’élaboration du fer à la fin du Moyen Âge

Abstract

Le procédé indirect apparaît en Europe au second Moyen Âge. Il se diffuse, surtout à partir de 1450, sous la forme du modèle wallon. Ces usines à fer ont une morphologie spécifique, associant le haut fourneau et la forge d’affinerie (composée de l’affinerie et de la chaufferie), l’ensemble utilisant l’énergie hydraulique, et se caractérisent par un type de cycle productif. Mais d’autres formes de procédé indirect se manifestent précocement dans d’autres régions : Italie septentrionale, Westphalie occidentale, Västmanland suédois. L’existence de ce qui peut être considéré comme des modèles distincts du procédé amène à s’interroger à la fois sur ce qui, au sein de l’innovation, pouvait « faire modèle », questionnement qui impose d’étudier les conditions concrètes de sa transmission, et sur la force du stéréotype wallon chez les observateurs depuis le xviiie siècle.

The knowledge economy in the preindustrial era

“…At the same time, ironwork explained in part the transformations experienced by the ships, with metallic reinforcements that consolidated the hulls and permitted an increase in size. Improvements in the design and the manufacture fostered by the creation of large shipyards where knowledge of the techniques and the interchange of technologies were concentrated, especially during the 15 th and 16 th centuries between the Mediterranean and Atlantic experiences which made possible not only improvements in the galleys that fought in Lepanto, but also the caravels and the large carracks that launched colonial expansion (Benoît 1988;Arribet-Deroin 2015;Ansani, 2017 and in this volume;Unger 1978;1980, 21-32;Plouviez 2016).…”