“…epuis la géographie urbaine, la sociologie et la sociologie politique, les sciences de l'information et de la communication (SIC), l'histoire des techniques jusqu'à la sémiotique et l'esthétique, les sciences humaines et sociales (SHS) se sont largement saisies des mutations des processus territoriaux dans le contexte numérique (Boullier, 2019 ;Severo, Romele, 2015), s'intéressant plus spécifiquement aux dispositifs qui instrumentent et médiatisent les rapports humains à l'espace. Ce dossier prend donc place dans une actualité de la recherche en SHS qui se préoccupe des registres numériques de la condition urbaine à travers des problématiques saillantes comme l'analyse sociopolitique des idéologies de la ville numérique et de leurs discours d'accompagnement (Labelle, 2001 ;Bihay, 2019), la critique des modèles et des référentiels internationalisés (Söderström, Paasche, Klauser, 2014 ;Joss, Sengers, Schraven et al, 2019), l'inscription dans le temps long de l'informatisation urbaine et l'investigation de terrains localisés (Languillon-Aussel, Leprêtre, Granier, 2016 ;Courmont, 2018). En 2016, la revue Sociétés (La Rocca, 2016a) a traité la notion de « formes urbaines » pour interroger les nouvelles perceptions de l'espace « par la présence des technologies où la territorialité métropolitaine se fonde dans une constellation d'infrastructures numériques et de technique qui imprègne les expressions collectives » (La Rocca, 2016b : en ligne).…”