“…Un tel modèle du rétablissement peut construire un terrain propice à la catégorisation dichotomique entre les « bons clients » (qui sont motivés, qui se responsabilisent, qui sont autonomes et qui se travaillent) et les « clients difficiles » (qui ne se prennent pas « suffisamment » en charge). Il y a donc un (Poole, 2011 ;Weiner, 2011), parce que les hospitalisations fréquentes et de longues durées peuvent mener à une habituation au système totalitaire et nuire à l'exercice de l'autonomie (Duperré et Deslauriers, 2011), ou encore parce qu'ils vivent en situation de pauvreté qui les empêche d'accéder à des ressources (matérielles, sociales) permettant de gérer leurs symptômes (Roy, 2015). Qui plus est, les écrits en travail social ne misent pas que sur cette autogestion de symptômes, mais prônent surtout le travail du soi.…”