La nouvelle fabrique de la carrière des cadres de santé à l’hôpital : entre réglementation et cooptation

Eléments pour l’ébauche d’une socio-histoire du groupe professionnel infirmier. Un fil conducteur : la formation des infirmières et de leurs cheffes

“…Une partie de ces infirmières, revendiquant leur appartenance au catholicisme et, récusant la formation menant vers un emploi et une activité rémunérée naissante, se coalisent en 1921. Sous la houlette de Marie d'Airoles 14 , elles forment l'Union catholique des services de santé (UCSS). Via cette association, profondément confessionnelle, Marie d'Airoles entend affirmer que « pour être une bonne soignante, la vocation, la foi et la capacité d'obéissance priment sur la formation » (22, p.103).…”

“…doctorat) venant de l'Europe, politique nationale de santé, etc. D'autre part, la gestion des carrières des agents hospitaliers se transforme et les employeurs d'établissements publics s'inspirent des méthodes du privé, par exemple en tentant d'exercer un contrôle sur la promotion professionnelle, se faisant notamment par voie de concours, de leurs futures cadres en imposant des parcours formalisés à leurs agents entre autres contraints de passer par des « statuts » de faisant fonction de cadres et de suivre des formations-maison et d'accepter différentes modalités d'accompagnement de parcours visant une préparation à la fonction cadre, avant ou après, en tout cas en dehors de la formation en IFCS, hors hôpital (14).…”