La comptabilité comme discipline quatre fois millénaire, se trouve actuellement plus subjective qu'objective vu qu'elle favorise l'actionnaire au détriment des autres parties prenantes de l'entreprise. La preuve c'est que jusqu'à nos jours, le capital humain, comme principale composante du capital intellectuel, même s'il est considéré par une majeure partie de la doctrine économico-managériale comme un investissement, nous ne pouvons pourtant que constater son absence du bilan comptable de l'entreprise. En e et, les ressources humaines ne sont pas reconnues comme des actifs dans les di érents référentiels comptables. Une telle situation est justifiée tantôt par la di culté de son évaluation et tantôt par l'obstacle juridique du droit de propriété.Dans cet article, nous cherchons à montrer dans quelle mesure la (re) considération comptable du capital humain est un atout pour l'entreprise. Pour atteindre cet objectif, nous allons, dans un premier temps, rapprocher le système comptable actionnarial (actuel) du système comptable partenarial (ciblé), puis nous essayerons de clarifier le concept du capital humain et élucider sa déconsidération par le comptable, et enfin nous expliciterons les principales propositions de son évaluation permettant de le mettre en valeur tout en présentant quelques voies légitimant cette reconsidération.