“…Dans ce contexte, les différences raciales sont bien inscrites dans quelques fréquences alléliques, dans quelques gènes, mais tout découpage de l'humanité en groupes discrets relève de l'arbitraire et de la convention (Dobzhansky, 1953 ; Lévi-Strauss, 1971). D'ailleurs, le nombre de races existantes n'a jamais fait l'objet d'un quelconque consensus (Darwin, 1876, p. 232 ; Guillaumin, 1981, p. 57 ; Bessone, 2013, p. 54 ; Michael et Burgos, 2020) et l'idée d'une continuité entre les groupes humains est avancée dès le XVIII e siècle (Panese, 2014). L'obsolescence d'un concept biologique robuste de race est en outre définitivement confirmée par les analyses montrant que les classifications raciales classiques 14 ne rendent compte que de 15% de la diversité génétique humaine (voire de 6,3%) (Lewontin, 1972) 15 et que les allèles qui sont corrélés à des traits traditionnellement étudiés par l'anthropologie physique ne sont pas systématiquement associés dans les prétendues races humaines (Gayon, 2007 ; Livingstone, 1962 ; Loring Brace, 1964 et 2002 ; Andreasen, 2005) 16 .…”