“…L'acception de l'imaginaire professoral que je propose est également légèrement différente de ce que Cambra Giné (2003) désigne par RCS (représentations, croyances et savoirs), ou de la notion de Teacher cognition développée dans le domaine anglo-saxon (Woods, 1996 ;Borg, 2006) dans la mesure où j'intègre pleinement l'image de soi et l'image de l'autre. La notion d'imaginaire me semble plus appropriée en ce sens qu'elle désigne un système créatif de conceptions et de constructions mentales (Wunenburger, 2003 ;Grassi, 2005). Son caractère fécond en didactique des langues n'est pas étranger au fait que : elle subsume la notion de représentations en ce qu'elle permet de rendre compte de manière intégrée des pratiques, des discours sur les pratiques et des représentations des acteurs -en l'occurrence les enseignants -, et, par conséquent, des théories que ceux-ci se sont forgées à propos de l'exercice de leur métier (Goï & Huver, 2013 Fondamentalement dynamique, l'imaginaire de chacun est amené à évoluer au fur et à mesure des expériences et des interactions sociales.…”