Cet article propose une analyse de l’action enseignante de formateurs 1 de FLE intervenant dans le contrat d’intégration républicaine. Les sept participants ont été interviewés à deux reprises. Les premiers entretiens visaient à recueillir des récits de vie professionnelle, et à créer un espace de partage pour donner à voir des pratiques passées sous silence. Ces entretiens ont par la suite été représentés sous forme de carte mentale individuelle, présentant les actions glottopolitiques et les imaginaires de chaque participant. Cette cartographie a été présentée dans un deuxième entretien, dans une logique de co-construction du sens accordé aux expériences professionnelles. Ce travail a permis d’identifier des conflits entre identité professionnelle et personnelle, et parfois de reconstruire la diachronie personnelle d’actions enseignantes. L’article propose un bilan de cette enquête, des questionnements méthodologiques et des perspectives de recherche pour mener une immersion glottopolitique dans une démarche interventionniste co-construite, reposant sur des pactes de recherches équitables entre les participants et les chercheurs.