L’ici-là selon Gisèle Pineau

Abstract

Cet article porte sur la façon dont l’écrivain antillais Gisèle Pineau entrevoit la possibilité de rapprocher des espaces culturels apparemment irréconciliables par le biais d’un nouvel espace, celui de la remémoration et de l’écriture. Dans cet entre-deux, espace métissé par excellence, les personnages féminins de L’Exil selon Julia, ainsi que ceux d’autres écrits (auto)biographiques de Pineau, se confrontent à de nouveaux signes identitaires qui les obligent à jeter un regard critique sur le pays d’accueil, sans pour autant idéaliser à outrance le pays d’origine. Une attention particulière sera attachée au vocable créole ici-là, porteur de significations multiples.