La compréhension de la finance et la monnaie en tant que commun ne se réduit pas à la question de leur contribution potentielle au développement durable d'un point de vue environnemental par les modes de consommation de ressources physiques ou de financement d'équipements, de moyens de transport et de logements. Leur dimension de « commun » apparaît, d'une part, dans la production et la circulation de liquidités, qui sont essentielles au fonctionnement des systèmes économiques et financiers, et, d'autre part, à travers les types de gestion qui doivent impliquer toutes leurs parties prenantes. À la différence des ressources naturelles, que la gestion en tant que « commun » essaye de protéger et ainsi d'en limiter la consommation, pour assurer la reproduction ou la conservation de la monnaie, celle-ci doit être dépensée parce que son injection et sa circulation produisent des effets multiplicateurs des revenus. L'article analyse principalement certaines limites actuelles de la capacité du développement de communs et les conditions nécessaires à leur appropriation et à leur reproduction. Est présenté l'exemple de la monnaie complémentaire la mieux connue dans un pays en développement ou émergent, celui à Conjunto Palmeiras et de ses reproductions au Brésil, ainsi qu'un projet monétaire plus récent au Kenya (le Bangla Pesa). Ces exemples de monnaie complémentaire situent la question des communs dans de petits territoires. L'échelon global soulève de nombreuses questions. D'une part, l'implication de ce que peuvent être les parties prenantes et de leurs représentants et, d'autre part, les conditions, à ce niveau, de la production des ressources monétaires et financières. Classification JEL : E40, R00.