Habitat rural et vie montagnarde dans le Haut Atlas de Midelt (Maroc)

Abstract

Résumé. — Véritable carrefour montagneux du Maroc central, le Haut Atlas de Midelt retiendra surtout l'attention du géographe s'inté- ressant aux peuplements d'altitude. S' échelonnant entre 1 600 et 2 100 m, plusieurs modes de vie peuvent être observés à tous les stades entre le nomadisme pur et simple basé sur la tente et le dromadaire porteur et la vie sédentaire, essentiellement agricole en village, en passant par différents degrés de transhumance plus ou moins liés à l'habitat en ksour (hameaux fortifiés ou groupés). L'auteur procède à une analyse de cinq de ces petites communautés, dont chacune présente des particularités, tout en s'efforçant d'expliquer comment l'homme a dû s'adapter au milieu ambiant.

Tradition and Sustainability in Vernacular Architecture of Southeast Morocco

“…The second geographical framework is formed by the High Atlas natural pass connecting the Outat valley with the Mdagra oasis. Since the 16th century, this pass has witnessed the advancement of nomadic tribes who, escaping the conflicts in the South, sought refuge in the mountains until they reached Outat, where they settled in the early 19th century [15]. Along the way, we find a mountainous landscape, in which the waters of numerous rivers, tributaries, and ravines have witnessed the constant transhumance of nomadic tribes.…”

Merghad, Ayt (Ayt Merγad)

“…Un rameau détaché au nord, les Ayt Merghad de Midelt, nomade pour la plupart, s'est fixé dans les piémonts du Jbel Ayyachi. On y distingue trois fractions : les Adrawin, Ayt Moulay et Idiyane (Peyron 1976) qui y nomadisent, avec tentes et dromadaires, entre la steppe alfatière de la haute Moulouya et les piémonts nord de l''Аууасhi En été, on trouve leurs tentes à proximité de ligne de crête, notamment à Aïn Taghighat. D'après Skounti (p. 5), qui s'est livré à une étude approfondie de la sédentarisation forcée des Ayt Merghad, notamment la fraction nomade Ayt Ayssa Izem, le processus se manifeste d'abord par le biais d'une « semi-fixation familiale », mais ne saurait à long terme représenter autre chose qu'un échec.…”