Depuis son apparition sur le marché des dictionnaires au Québec, le Multidictionnaire de la langue française a suscité un intérêt particulier auprès du grand public, qui l’a rapidement adopté comme ouvrage de référence. Ce dictionnaire n’est toutefois pas à l’abri de tout reproche et, malgré ses prétentions, il ne rend que partiellement compte de l’usage tel qu’il a cours au Québec. Dans cet article, nous porterons un regard critique sur le traitement que le Multi réserve à la prononciation québécoise qui, contrairement au lexique, n’a pas été analysée par les linguistes qui se sont intéressés à l’ouvrage. Comme c’est le cas pour le lexique, la prise en compte très partielle de l’usage québécois en matière de prononciation soulève la question de la représentativité de ce dictionnaire et, partant, de son rôle comme outil de référence.